Pourquoi le concept de Haut potentiel intellectuel n'est pas validé par les scientifiques ?

On n’a jamais autant entendu parler du concept de « haut potentiel intellectuel », ou HPI. La série éponyme, qui met en scène une jeune femme d’origine modeste embauchée comme consultante par la police pour résoudre des affaires et dont la saison 2, diffusée par TF1 ce printemps, a enregistré de fortes audiences. Quant à la presse, elle commence à s’intéresser au marché florissant des diagnostics de HPI, qui se monnayent jusqu’à 700 euros, en s’interrogeant notamment sur les arnaques qui peuvent exister en la matière. Cette interrogation apparaît en effet d’autant plus légitime que le concept de HPI ne repose sur une aucune réalité démontrée scientifiquement.

Comment définir les HPI sans emprunter, voire empiéter, sur les concepts de don (de l’anglais gift, le don, ayant abouti à gifted, doué), d’intelligence ou encore de potentiel tellement à la mode aujourd’hui ? L’étude de l’intelligence et des intelligences multiples n’est pourtant pas nouvelle ; le psychologue américain Louis Leon Thurstone y travaillait déjà en 1927. Après avoir fait passer des tests à un panel de plus de 200 étudiants, il démontra que l’intelligence était en fait composée de sept facteurs distincts les uns des autres : (1) la vitesse perceptive, (2) la vitesse numérique, (3) la fluidité verbale, (4) la pertinence verbale, (5) l’aptitude spatiale, (6) la mémoire et (7) le raisonnement. Il les appela les « aptitudes primaires mentales ». Et en 1983, Howard Gardner, autre psychologue américain confirmer...


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