La concentration, victime collatérale du Covid-19

Le Covid-19, en bousculant nos habitudes et en généralisant le télétravail, a gâché nos différents lieux de vie, explique The Economist dans un billet d’humeur. Plus exactement, notre capacité à nous concentrer sur une tâche précise a pâti des changements apportés par la pandémie en termes de lieu de travail. Plus le travail est flexible, moins les travailleurs arrivent à se concentrer.

Si on travaille depuis son domicile, on doit souvent partager l’espace avec d’autres membres de son foyer – ce qui était beaucoup moins fréquent avant 2020. Ils vont “s’emparer du meilleur endroit pour le wifi, manger joyeusement votre déjeuner et parler fort à un groupe de collègues sur leur propre lieu de travail”. Ainsi “la maison est devenue un espace de coworking mais sans aucune des courtoisies habituelles”. Et si d’aventure on peut télétravailler de chez soi en étant seul, on doit réceptionner des colis et être disponible pour toutes sortes d’interventions ou de sollicitations. Cela va des livraisons aux enfants qui rentrent goûter.

On pourrait alors être tenté de se replier au bureau. Mais ce lieu a lui aussi changé. Autrefois, être interrompu par des collègues était un aléa. Aujourd’hui, il faut absolument interagir. Les lieux de travail sont devenus flexibles, déplore l’hebdomadaire, et souvent moins confortables, avec la disparition des postes fixes et l’accent mis sur les interactions et la sociabilité. Difficile alors de se concentrer.

Dans un contexte où “la maison est angoissante et le bureau rebutant”, la tentation de repli vers d’autres lieux comme les espaces de coworking et les cafés est réelle. Ce n’est pourtant pas la panacée parce qu’“il y a plus de concurrence pour ces espaces” et donc moins de place et parce qu’on y subit toutes les discussions professionnelles de parfaits étrangers.

“Finalement, où que vous soyez – maisons, bureaux, cafés, bibliothèques, monastères – quelqu’un est à portée de voix, bavardant sur quelque chose qui parvient à être à la fois fastidieux et impossible à ignorer.”

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