Les communicants de Bettencourt en prennent pour leur grade

L'avocat d'affaires Pascal Wilhelm, ancien mandataire de Liliane Bettencourt, le 13 février 2015 au tribunal de Bordeaux

Dans son jugement, le tribunal de Bordeaux étrille Laurent Obadia et Marion Bougeard, qu'avait mandatés Pascal Whilhelm, avocat de Liliane Bettencourt.

Ils n’ont pas été poursuivis et encore moins condamnés dans l’affaire Bettencourt. Mais les communicants diligentés au chevet de l’héritière de L’Oréal figurent en bonne place dans le jugement de 282 pages prononcé vendredi par le tribunal correctionnel de Bordeaux. «La parole et la communication de Liliane Bettencourt ont été instrumentalisées», écrivent les juges bordelais.

En cause, Laurent Obadia et Marion Bougeard, anciens de l’agence Euro-RSCG. Tous deux mis en piste à l’été 2010, au plus fort du litige entre la mère (leur cliente) et sa fille François Meyers-Bettencourt, à l’origine de la plainte pour abus de faiblesse de la vieille dame, 92 ans à ce jour. L’un et l’autre furent alors mandatés par Pascal Wilhelm, avocat multicarte peu soucieux de conflit d’intérêts (conseiller de Liliane Bettencourt et de divers pique-assiette gravitant dans son entourage).

Me Wilhelm a pris cher, condamné à trente mois de prison dont douze avec sursis. Mais ses communicants préférés, tout en passant à travers les gouttes pénales, ont vu quelques-unes de leurs grosses ficelles mises à nu. A lire les extraits du jugement bordelais (document ci-dessous), chacun se fera son opinion sur l’univers merveilleux de la communication de crise.

Extrait du jugement

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