Communautarisme : une dizaine d'établissements musulmans sous surveillance

"Le fait pour un directeur d'établissement de dispenser un enseignement non conforme à l'instruction obligatoire est sanctionné tant par le Code pénal que par celui de l'éducation." Dans sa circulaire du 10 janvier relative à la lutte contre le communautarisme, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, cible clairement les écoles privées hors contrat. Le mot islam ne figure nulle part, mais ce sont bien les quelque 70 établissements confessionnels musulmans (une dizaine sont particulièrement surveillés selon le ministère de l'Education), les écoles coraniques clandestines et l'enseignement en ligne qui sont dans le collimateur des pouvoirs publics.

L'interdiction du voile à l'école en 2004 puis les polémiques sur les abécédaires de l'égalité en 2012 ont encouragé le développement de cet enseignement, qui reste malgré tout marginal par rapport aux 1.530 écoles hors contrat majoritairement aconfessionnelles (Montessori, Steiner) ou catholiques. "Il y a moins d'offres scolaires pour une petite fille musulmane qui ne veut pas manger de porc, par exemple, que pour les enfants d'autres religions", résume la sénatrice UC Nathalie Goulet, rapporteure de la mission sur l'organisation de l'islam en France.

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Un contrôle obligatoire dès la première année d'exercice

Appliquée depuis septembre 2018, la loi Gatel est venue durcir les conditions d'ouverture de ces écoles, avec notamment un contrôle ...


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