La communauté ukrainienne salue "l'excellent accueil" réservé à ses compatriotes en France

L'accueil des Ukrainiens a été "très bien organisé" par les autorités et a bénéficié d'une vague de solidarité, ont salué ce jeudi après un an de conflit les principales organisations de la communauté ukrainienne de France, qui appelle à "remobiliser" l'hébergement citoyen qui s'"essouffle".

110.000 réfugiés ukrainiens accueillis en France

Un an après le déclenchement de la guerre le 24 février dernier, près de 110.000 déplacés d'Ukraine se sont installés en France, selon le gouvernement, essentiellement des femmes et des enfants.

"L'accueil des Ukrainiens en France a été très bien organisé dès le début. Il y a eu un excellent accueil de la part du gouvernement et des Français", a apprécié le président de l'Union des Ukrainiens de France Jean-Pierre Pasternak, lors d'un point presse rassemblant une dizaine d'organisations.

Un titre de séjour de 6 mois renouvelable

Les déplacés ukrainiens bénéficient en France d'un titre de séjour de six mois renouvelable en vertu de la "protection temporaire" accordée par l'Europe, qui leur offre une liberté d'installation et l'accès à une série de droits sociaux inédits (travail, santé, scolarisation, aide au logement...). Plus de 30.000 d'entre eux sont logés chez des hébergeurs citoyens français, selon les autorités.

"Il y a un essoufflement logique de cette solidarité, qui a été très importante dès le début. C'est pour ça qu'on appelle à une remobilisation pour les Ukrainiens", a repris Jean-Pierre Pasternak.

Intégration rapide, assimilation contrariée

Ces déplacés sont tiraillés entre la nécessité de s'intégrer et la "volonté de rentrer au pays", a par ailleurs relevé auprès de l'AFP Daniel Sztul, porte-parole du Comité représentatif de la communauté ukrainienne en France.

L'arrivée de près de 110.000 Ukrainiens ces derniers mois a quasiment doublé la communauté en France, où ils "trouvent de l'emploi" - 20.000 travaillent déjà selon le ministère de l'Intérieur - et "s'intègrent" rapidement, a expliqué Daniel Sztul. Mais, a-t-il relevé, "le phénomène d'assimilation est plus compliqué" pour ces exilés dans un contexte de "patriotisme exacerbé" sur fond de guerre.

Article original publié sur BFMTV.com