La Commission européenne lance une banque de l’hydrogène

La Commission européenne lance une banque de l'hydrogène. L'objectif est de soutenir le développement durable de cette ressource afin de l'ajouter et de la développer dans le mix énergétique européen.

Dans les faits, il s'agit de rendre disponible 800 millions d'euros de fonds de l'UE afin de soutenir les industries, et dans le même temps d'encourager les investissements privés. L'hydrogène vert est annoncé comme l'un des piliers de la décarbonation de l'économie européenne nécessaire pour parvenir à la neutralité climatique en 2050.

"Nous aimerions clairement démontrer que nous sommes le leader mondial en ce qui concerne l'utilisation de ces nouvelles technologies, que nous pouvons en effet remplacer les combustibles fossiles par de l'hydrogène vert, que nous pouvons produire de l'acier avec une empreinte carbone très faible ou nulle, et que nous pouvons également avoir des voitures, des bus, des trains, et même des avions et des bateaux alimentés par de l'hydrogène vert, qui n'est pas polluant", souligne le vice-président de la Commission, Maroš Šefčovič.

L'hydrogène représentait l'année dernière moins de 2% de la consommation énergétique européenne. Il est principalement employé à la production de produits chimiques comme les plastiques et les engrais. La priorité pour l'UE est de développer de l'hydrogène vert. Elle souhaite pouvoir d'ici 2030 produire 10 millions de tonnes et importer le même volume.

Lors de la Semaine de l'hydrogène qui se déroule en ce moment à Bruxelles, le secteur essaye de faire le lien entre la Commission européenne, les décideurs politiques, la recherche et l'industrie.

La crise énergétique a révélé les faiblesses européennes mais aussi que l’Union et "les pays qui disposent de beaucoup de vent et de soleil : l'Espagne, l'Irlande ou le Danemark sont des pays parfaits pour la production d'hydrogène. Mais pour être honnête, nous devons aussi importer de l'hydrogène. C'est pourquoi nous sommes très heureux d'accueillir ici l'Afrique du Sud, le Brésil et l'Arabie Saoudite", se félicite Jorgo Chatzimarkakis, directeur d’Hydrogène Europe.

Les efforts sont considérables pour attirer les investissements et réaliser les infrastructures, toutefois certains projets sont déjà en cours. L'Allemagne souhaite convaincre le Royaume-Uni de construire en mer du Nord un pipeline de près de 400 kilomètres dédié à cette ressource. La France et l'Espagne travaillent sur un projet similaire pour connecter les deux pays et transporter de l'hydrogène vert.