Le commerce d'ivoire sur internet se poursuit au sein de l'UE malgré les restrictions

Le Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw) l'a constaté en épluchant les sites de vente en ligne et de vente aux enchères en France, Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, Italie, Portugal et Allemagne.

Après la Chine et les États-Unis, l'Union européenne avait mis en place début 2022 des règles strictes pour réduire le commerce d'ivoire au sein du bloc européen. Mais un peu plus de deux ans après, le trafic en ligne continue. Il est temps que les États-membres suivent de plus près l'application de ces règles, réclame l'ONG, afin que l'Europe stoppe réellement de contribuer au massacre d'éléphants notamment mais aussi de morses, narvals, baleines ou dugongs.

Défenses d'éléphants, statuettes sculptées... La vente sur internet d'objets en ivoire brut ou travaillé est normalement très réglementée et sujette à l'obtention de permis spécifiques en Europe. Mais l'Ifaw a constaté de nombreuses failles.

« On a quand même recensé 1330 articles en ivoire sur 49 sites en seulement 23 jours. Si les trois-quarts de ces annonces faisaient référence à une forme de légalité, même pas 10% d'entre elles fournissaient une preuve que l'objet vendu était bien légalement vendu et il y avait une large proportion des annonces qui permettaient un envoi à l'international, ce qui normalement n'est pas possible ou alors dans des cas très rares », regrette Eugénie Pimont, chargée de cybercriminalité liée aux espèces sauvages au sein de l'ONG.

Le trafic perdure donc, dénonce cette association qui appelle l'Union européenne à rendre toutes ces règles contraignantes. Pour le moment leur application dépend du bon vouloir des États-membres.


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