Alzheimer : un régime riche en fibres réduirait les risques de développer la maladie

Les chercheurs ont analysé les données de plus de 3 700 adultes (Getty Images/iStockphoto)

Selon une récente étude japonaise, les fibres solubles auraient un intérêt supérieur pour diminuer le risque de démence.

Il semblerait bien que l’alimentation joue un rôle fondamental dans l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Selon une nouvelle étude, un régime alimentaire riche en fibre permettrait de garder un cerveau en pleine forme. Ces conclusions ont été publiées le 6 février dans la revue Nutritional Neuroscience.

En effet, les fibres sont associées à un risque réduit de développer une démence. "La démence est une maladie dévastatrice qui nécessite généralement des soins de longue durée. Nous nous sommes intéressés à certaines recherches récentes suggérant que les fibres alimentaires pourraient jouer un rôle préventif. Nous avons étudié cela en utilisant des données qui ont été recueillies auprès de milliers d'adultes au Japon pour une vaste étude qui a débuté dans les années 1980", rapporte Kazumasa Yamagishi, auteur principal de l'étude et professeur à l’Université de Tsukuba.

Fibres solubles ou insolubles ?

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont analysé les données de plus de 3 700 adultes. Tous ont détaillé leur apport alimentaire et ont indiqué s’ils souffraient de démence au fil des années. Selon cette étude, ceux qui mangeaient davantage de fibres avaient un risque plus faible de développer une démence. Lors de cette recherche, les scientifiques ont voulu différencier les fibres solubles et insolubles. Les premières, solubles dans l’eau, se trouvent dans les fruits et les légumes, les secondes sont dans les céréales complètes, les oléagineux, etc. Les fibres solubles seraient plus efficaces pour lutter contre la démence.

"Les mécanismes sont actuellement inconnus mais pourraient impliquer les interactions qui ont lieu entre l'intestin et le cerveau. Une possibilité est que les fibres solubles régulent la composition des bactéries intestinales. Cette composition peut affecter la neuroinflammation, qui joue un rôle dans l'apparition de la démence. Il est également possible que les fibres alimentaires réduisent d'autres facteurs de risque de démence, comme le poids, la pression sanguine, les lipides et les niveaux de glucose. Le travail est encore à un stade précoce, et il est important de confirmer cette association", résume le professeur Yamagishi. Un lien à confirmer qui pourrait permettre de réduire simplement le risque de démence.

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