« Comité du 9-mai » : la manifestation d’extrême droite finalement autorisée

Manifestation en l’honneur du Comité du 9 mai, organisée le 6 mai 2023 (illustration)
EMMANUEL DUNAND / AFP Manifestation en l’honneur du Comité du 9 mai, organisée le 6 mai 2023 (illustration)

POLITIQUE - « Quand l’esprit se souvient, la flamme se maintient. » C’est en reprenant ce slogan cher à l’extrême droite violente et groupusculaire que le Comité du 9 mai a annoncé ce samedi 11 mai sur sa chaîne Telegram que la manifestation prévue ce jour était finalement autorisée après une décision du tribunal administratif de Paris qui a suspendu l’arrêté d’interdiction de la Préfecture de police. Une information que les services de Laurent Nunez ont confirmée au HuffPost.

C’est donc en toute légalité que ces manifestants vêtus de noir pourront défiler sous les croix celtiques et les chants nationalistes pour célébrer l’anniversaire de la mort d’un militant de la mouvance, Sébastien Deyzieu. Les sympathisants du Comité du 9 mai se sont donné rendez-vous à 15 heures à Port Royal, à la jonction du VIe et du XIIIe arrondissement de Paris.

Rituel nationaliste

Cette manifestation est un véritable rituel pour l’extrême droite nationaliste. Elle vise à célébrer la mort de Sébastien Deyzieu, militant du groupe pétainiste l’Œuvre française, survenue en 1994. Celui-ci est décédé alors qu’il avait grimpé sur le toit d’un immeuble pour échapper aux forces de l’ordre après une manifestation du GUD interdite.

Chaque année, ces militants d’extrême droite défilent jusqu’à la rue des Chartreux, où une gerbe à la mémoire du défunt est déposée, sous le chant nationaliste « Les lansquenets ». Cette édition de la manifestation était particulièrement attendue chez les néofascistes et autres militants puisqu’elle marque le trentième anniversaire du drame. L’an dernier, le rassemblement de ces militants avait provoqué la polémique, poussant le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à demander aux préfets d’interdire toutes les manifestations et rassemblements d’ultradroite.

Un ancien proche de Marine Le Pen, Axel Loustau, avait par ailleurs été filmé lors de l’édition 2023. Quant à Frédéric Châtillon, autre ex-gudard proche de la triple candidate à la présidentielle, il avait annoncé son intention de participer à l’édition 2024. Non sans agacer Marine Le Pen.

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