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Des combattants de l'El ont profité du séisme turc pour s'évader de prison

Les détenus ont lancé une mutinerie et ont pris le contrôle de certaines parties de la prison de Rajo, lundi 6 février.  - Credit:HALIL FIDAN / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Les détenus ont lancé une mutinerie et ont pris le contrôle de certaines parties de la prison de Rajo, lundi 6 février. - Credit:HALIL FIDAN / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

La prison militaire de Rajo, située près de la frontière turque au nord-ouest de la Syrie, compte quelque 2 000 détenus, dont environ 1 300 soupçonnés d'avoir combattu pour l'État Islamique. Elle héberge aussi des combattants kurdes. C'est là que, lundi 6 février, « à la suite du tremblement de terre en Turquie, qui a affecté Rajo, les détenus ont lancé une mutinerie et ont pris le contrôle de certaines parties de la prison ».

« Environ vingt prisonniers se sont évadés (...) On pense qu'il s'agit de membres de l'EI », a expliqué une source au sein de l'établissement, qui n'a pas souhaité être identifiée. Située en zone rebelle, la prison de Rajo est contrôlée par des forces pro-turques. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG établi à Londres disposant d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, a confirmé la survenue d'une mutinerie mais a précisé ne pas être en mesure de dire si des prisonniers s'étaient évadés.

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Le séisme d'une magnitude de 7,8, dont l'épicentre s'est situé à moins de 100 km de Rajo, près de Gaziantep en Turquie, a notamment fragilisé les portes et les murs de la prison, a indiqué la source. Au total, le tremblement de terre et ses répliques ont fait plus de 3 800 morts, dont plus de 1 440 en Syrie, selon un bilan qui risque encore de s'alourdir.