Colombie : les autorités traquent le "grand Schtroumpf" à la tête du plus grand trafic de contrebande du pays

Alors que quatre personnes ont été arrêtées dans une opération en lien avec le grand banditisme colombien, le chef du réseau Diego Marín Buitrago est toujours en fuite.

Quatre personnes ont été arrêtées en Colombie, dont deux policiers, accusées de faire partie d'une structure qui contrôlait 80% de la contrebande dans le pays à partir de ses principaux ports, ont annoncé les autorités ce vendredi 15 mars.

"Nous avons mené à bien la plus grande opération de lutte contre la contrebande de l'histoire de la Colombie", a affirmé le président Gustavo Petro sur son compte X.

Diego Marín Buitrago encore introuvable

Les arrestations ont été menées à Bogota (centre), Bucaramanga (nord) et Cali (sud-ouest) en coopération "avec des agences internationales comme la DEA (agence américaine de lutte contre le trafic de drogue) et des polices internationales comme Europol", a déclaré le directeur général de la police, William Salamanca, lors d'une conférence de presse.

Le numéro deux de ce réseau criminel est Ricardo Orozco Baeza, alias "El bendecido" (le béni), décrit par les autorités comme le "tsar de la contrebande" à Buenaventura, le principal port colombien sur le Pacifique.

Ce réseau est dirigé par Diego Marín Buitrago, alias "El Señor" (le Monsieur) ou "Papa Pitufo" (grand Schtroumpf), qui lui est toujours en fuite et a été décrit comme "le plus grand contrebandier du pays" par la procureure générale Martha Mancera. Elle a aussi annoncé l'émission d'un mandat d'arrêt d'Interpol sur le chef du trafic.

Selon le président Petro, ce réseau "était responsable de 80% de la contrebande" vers la Colombie. L'organisation opérait dans les ports de Buenaventura (ouest), Cartagena et Santa Marta (nord), en complicité avec des fonctionnaires locaux corrompus.

Parmi les personnes arrêtées figurent deux officiers de police: le colonel Alexander Galeano et le major Mario Sarmiento. Le "béni" recrutait des policiers "pour aider à faire entrer la marchandise sans payer de taxes l'Etat colombien", a expliqué la procureure Mancera, le tout pour un préjudice que les autorités estiment à quelque 20 millions de dollars par an.

Le colonel Galeano "cooptait d'autres fonctionnaires pour (...) transmettre les cargaisons", tandis qu'un quatrième suspect, José Alzate Moncay, était chargé notamment de "la logistique", a ajouté la procureure.

Article original publié sur BFMTV.com