Des colis explosifs envoyés à Barack Obama, Hillary Clinton et CNN

Des bombes artisanales adressées à Barack Obama, Hillary Clinton, CNN et d’autres personnalités démocrates de premier plan ont été interceptées, mercredi 24 octobre, ne faisant aucune victime mais semant la confusion et la panique à travers les États-Unis, en pleine campagne pour les élections de mi-mandat du 6 novembre, rapporte le New York Times.

Un colis suspect a été intercepté mardi soir avant d’arriver au domicile de l’ex-secrétaire d’État démocrate Hillary Clinton, dans la banlieue de New York, puis un autre mercredi matin envoyé au bureau de l’ex-président Barack Obama. Peu après, CNN évacuait ses bureaux new-yorkais après la découverte d’un colis suspect adressé à John Brennan, ex-directeur de la CIA très hostile à Trump et intervenant régulier sur la chaîne d’information en continu. Un autre a ensuite été retrouvé près du bureau de l’élue au Congrès américain Debbie Wasserman Schultz, en Floride. Au moins deux autres personnalités démocrates, l’ex-ministre de la Justice d’Obama Eric Holder et la députée californienne Maxine Waters, ont aussi été visées. Lundi, un engin explosif similaire avait été retrouvé dans la boîte aux lettres de la résidence new-yorkaise du milliardaire George Soros, grand donateur du Parti démocrate.

Un certain nombre d’autres bâtiments ont aussi été évacués mercredi – de fausses alertes montrant “à quel point ces tentatives de violence, même infructueuses”, avaient pu “semer la peur bien au-delà de leurs cibles immédiates”, note le magazine The Atlantic.

“Climat politique toxique”

Les polices locales et fédérale ont été placées en état d’alerte, et ces dernières ont estimé “possible qu’il y ait d’autres paquets envoyés ailleurs”. Mercredi, personne n’avait revendiqué les envois. Les autorités soupçonnaient au moins cinq de ces engins explosifs – et peut-être la totalité – de provenir de la même ou des mêmes personnes, explique le Los Angeles Times. Pour le quotidien, “la liste des cibles suggère une intention politique, mais l’expéditeur peut aussi essayer de créer cette impression ou être motivé par une rancune personnelle ou d’autres raisons inconnues”.

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