Comment les colibris peuvent-ils voler de manière aussi précise ? Des chercheurs découvrent leur secret

Des chercheurs ont percé le mystère de la précision du vol des colibris. Grâce à une carte tridimensionnelle créée par des neurones sensibles à la pression de l'air, ces oiseaux ajustent leur position pour butiner les fleurs sans les toucher.

À peine plus grand que la fleur qu'il butine, le colibri s'approche doucement des pétales éclatants, attiré par la douce fragrance du nectar. Avec une agilité remarquable, il s'abreuve du précieux liquide sans même effleurer la fleur, ses ailes battant à toute allure pour le maintenir en vol stationnaire. Mais comment parvient-il à accomplir l'exploit de rester suspendu près des fleurs sans les heurter ?

Des chercheurs de l'Université de Californie à Los Angeles (Etats-Unis) ont enfin percé ce mystère. Leur étude, publiée le 29 mai 2024 dans la revue Current Biology, révèle que les colibris créent une carte tridimensionnelle de leur corps. En détectant l'intensité de la pression de l'air influencée par la proximité des objets, des cellules nerveuses spécialisées permettent aux colibris d'évaluer leur orientation par rapport à leur environnement.

Le vol exceptionnel du colibri

Le colibri, ou oiseau-mouche, grâce à la morphologie de ses ailes, est capable de voler très vite en effectuant environ 50 battements par seconde, et jusqu’à 100 pour certaines espèces. Cette capacité permet à ce virtuose du vol d'effectuer d'impressionnants piqués, du sur place, et même de reculer, une faculté qu'il est le seul oiseau au monde à posséder. Mais bien que la mécanique de leur vol ait été bien étudiée, leur sens du toucher leur permettant de siroter le nectar des fleurs sans les heurter reste peu connu.

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La découverte des chercheurs

"Chez les mammifères, nous savons que le toucher est traité à la surface externe du cerveau antérieur dans le cortex", explique Duncan Leitch, auteur et professeur de biologie intégrative à l’institute of the Environment and Sustainability à l’UCLA, dans un communiqué. Le cortex est une structure en couches qui traite les informations sensorielles, comme le toucher. "Cependant, les oiseaux ne possèdent pas cette structure en couches dans leur cerveau. Cela nous a conduit à[...]

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