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Colère. En Pologne, quatre jours de manifestations contre la quasi-suppression du droit à l’avortement

En relançant en pleine pandémie de Covid-19 la question de l’avortement, le gouvernement monte les Polonais les uns contre les autres pour détourner l’attention de son impréparation au rebond des contaminations, accuse le journal d’opposition Gazeta Wyborcza.

“Quand se font face des policiers fatigués et frustrés, d’un côté, et des gens désespérés et furieux, de l’autre, il n’y a qu’un résultat possible : une escalade de la violence et de l’agressivité”, estime le quotidien libéral Gazeta Wyborcza en commentaire des nombreuses manifestations qui agitent le pays depuis quelques jours.

Les participants s’opposent à la décision rendue le 22 octobre par la Cour constitutionnelle, qui durcit l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en l’interdisant même lorsque le fœtus est atteint d’une malformation grave. Si la décision, dont la validité juridique est contestée, devait être suivie par les médecins, l’IVG ne resterait légalement possible en Pologne qu’en cas de grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste ou présentant un risque pour la vie ou la santé de la femme.

Clergé et autorités politiques en connivence

Malgré la suspension de la liberté de réunion adoptée pour tenter de freiner la propagation du Covid-19, des dizaines de milliers de personnes, en très grande majorité des jeunes, sont descendues dans les rues de nombreuses villes pour exprimer leur colère à l’encontre du PiS, le parti national-conservateur au pouvoir. Dimanche 25, elles se sont aussi rendues à l’intérieur ou devant des églises afin de dénoncer la connivence entre le clergé et les autorités politiques, dans un pays où la quasi-totalité de la population se déclare catholique.

“À l’aide de matraques et de gaz [lacrymogène], les policiers protègent le gouvernement et le PiS de la colère de la rue”, déplore

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