Une colère française et la paix made in China

C’est un numéro à nouveau particulièrement dense que nous vous proposons cette semaine tant les actualités se superposent. Il y est très fortement question de géopolitique, mais aussi, bien sûr, du 49.3 comme dénouement de la réforme des retraites en France, que les médias étrangers jugent très sévèrement pour la plupart, et enfin d’économie, avec les inquiétudes qui vont croissant autour des turbulences du secteur bancaire.

Il y a d’abord le voyage de Xi Jinping à Moscou, sa première visite à son “meilleur ami” Vladimir Poutine depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a un peu plus d’un an. Le président chinois est arrivé en Russie auréolé d’un succès majeur : la reprise des relations diplomatiques, après sept ans d’interruption, entre l’Iran et l’Arabie saoudite. “Pékin est parvenu à mettre d’accord les deux grands adversaires du Moyen-Orient, écrit The Atlantic. Ce n’est sans doute qu’un début. Ce pacte irano-saoudien pourrait amorcer un tournant dans la politique étrangère chinoise, marqué par une diplomatie plus volontariste.”

Un virage que résume bien l’organe de presse du Parti communiste chinois, dans un éditorial triomphaliste : “La Chine encourage les interactions harmonieuses et saines entre grandes puissances, et veut développer l’amitié et la coopération avec tous les pays, se réjouit Renmin Ribao. La Chine s’oppose résolument à toute forme d’hégémonie ou de coup de force, à toute conception de guerre froide, à tout endiguement, toute confrontation ou oppression entre camps adverses.”

Le message est clair et pas totalement infondé, au moins sur un point. Face aux ambitions chinoises, l’administration Biden se révèle incapable d’imaginer autre chose que l’“endiguement” théorisé pendant la guerre froide. Et les alliances multilatérales que Washington multiplie dans la zone indo-pacifique – l’Aukus (l’alliance de l’Australie, du Royaume-Uni et des États-Unis) et le Quad (qui lie les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde) – ne font que renforcer la paranoïa de Pékin, estime The Age.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :