Colère agricole : le président de la FNSEA prévient qu'il y aura encore "des actions sur le terrain"

Pour Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA invité de BFM Politique ce dimanche 2 mars, les "braises" de la colère des agriculteurs "sont encore brûlantes".

Colère agricole : le président de la FNSEA prévient qu'il y aura encore "des actions sur le terrain"

Arnaud Rousseau met en garde le gouvernement au dernier jour du Salon de l'agriculture. Pour le président de la FNSEA, la colère des agriculteurs est toujours vive malgré les multiples annonces gouvernementales effectuées au cours des dernières semaines pour l'apaiser. "Les braises sont encore brûlantes", a affirmé Arnaud Rousseau sur le plateau de BFM Politique ce dimanche.

Au point qu'il faut selon lui à s'attendre à de nouvelles actions dans les prochaines semaines, d'ici la réunion qui soit se tenir à la mi-mars à l'Élysée avec Emmanuel Macron et l'ensemble des organisations syndicales.

"On continuera à avoir des actions sur le terrain dans les quinze jours qui viennent" et "au-delà", a déclaré Arnaud Rousseau. "Penser que d'ici quinze jours tout s'achèvera est une erreur, ce ne sera pas le cas.

De nouveaux blocages pourraient-ils se matérialiser sur les routes ? "Il faut s'attendre à ça mais ça va arriver encore une fois à l'initiative du terrain", a-t-il insisté.

"Comme toujours depuis près d'un mois maintenant, chaque département garde l'initiative de pouvoir faire un certain nombre d'actions", a poursuivi le président de la FNSEA. "Encore une fois, si vous êtes viticulteur, c'est pas la même chose que si vous êtes producteur de grandes cultures ou de cultures spécialisées et les tensions ne sont pas les mêmes en fonction du territoire."

Pour Fesneau, "le temps de la contestation a eu lieu"

Les promesses et gages donnés par le gouvernement ne suffisent donc pas d'après lui à rassurer complètement le monde agricole. "Il y a beaucoup de choses qui ont été mises sur la table, beaucoup d'annonces qui ont été faites. Maintenant le sujet pour nous c'est de les rendre concrètes pour qu'elles puissent être visibles dans les exploitations", a souligné le président du premier syndicat agricole.

Arnaud Rousseau a notamment pris pour exemple l'annonce par Gabriel Attal d'un contrôle unique administratif annuel. "Au moment où je vous parle, je ne sais pas comment ça se décline", a-t-il regretté.

Également invité de BFM Politique, et invité à réagir à ces propos, le ministre de l'Agriculture a affirmé que c'est à son gouvernement "de lever les doutes et de montrer que nous avançons" mais il estime que "le temps de la contestation a eu lieu". Tout en ajoutant que "la responsabilité d'un politique n'est pas de donner des conseils à des syndicats".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Européennes : l'agriculture premier obstacle dans la campagne écologiste