Coignard – Éric Dupond-Moretti : le désordre du jour

Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti à l'Élysée, le 10 novembre 2021.  - Credit:Fred Dugit / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti à l'Élysée, le 10 novembre 2021. - Credit:Fred Dugit / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Ce début de semaine n'a pas été clément pour l'exécutif sur le front judiciaire. Le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler, est mis en examen pour « prise illégale d'intérêts ». Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, est renvoyé devant la Cour de justice de la République (CJR) pour la même incrimination. Il lui est reproché d'avoir utilisé son poste éminent au sein du gouvernement pour régler ses comptes avec des magistrats auxquels il s'était opposé quand il exerçait la profession d'avocat.

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Les deux hommes sont évidemment présumés innocents. Toutefois, le ministre de la Justice a polarisé les attaques des oppositions de gauche ce mardi lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Non par sa présence, puisqu'il n'est pas apparu dans l'hémicycle. Interpellée, notamment par le député socialiste Boris Vallaud, Élisabeth Borne a dû éviter de répondre à l'inévitable question : que pense-t-elle des propos du candidat Macron qui, en 2017, déclarait que tout ministre mis en examen devait démissionner ?

Un peu plus tôt dans la journée, Éric Dupond-Moretti, en marge d'un déplacement, avait assuré que sa démission n'était « pas à l'ordre du jour ». Il a déposé un recours en cassation, ce qui suspend la procédure. Il bénéficie par ailleurs de la confiance réitérée du président de la République et de la Première ministre. N'a-t-il pas été, in extremi [...] Lire la suite