Cohn-Bendit : «Europe Ecologie-les Verts n’existe plus»

Daniel Cohn-Bendit en janvier 2012.

Daniel Cohn-Bendit se met en congé du mouvement, qui a prôné ce week-end le non au traité européen.

Le conseil fédéral d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), qui se déroulait ce week-end à huis clos à Paris, a adopté, par 77 voix contre 24, une motion prônant le non au traité budgétaire européen. Une rupture dans les positions du mouvement écologiste, qui avait, en 2009, obtenu 16,3% des voix aux élections européennes sur un programme très pro-européen. Coprésident du groupe des Verts au Parlement de Strasbourg, Daniel Cohn-Bendit s’est aussitôt mis en congé du parti.
Vous venez d’annoncer que vous mettiez «provisoirement entre parenthèses» votre participation à EE-LV. Comment jugez-vous la position du mouvement sur le traité budgétaire européen ?
Elle est irresponsable et incohérente. Ceux qui l’ont fait voter sont redevenus les Verts. Europe Ecologie-les Verts n’existe plus. Déjà, Eva Joly avait rayé l’écologie de son discours pendant la campagne présidentielle. Maintenant, c’est l’Europe qui a disparu. Ce n’est plus EE-LV, ce ne sont que les Verts qui s’enferment dans une position totalement incohérente sur le traité européen, en totale contradiction avec ce que nous avons défendu depuis des années dans le mouvement écologiste. Voter contre le traité, mais par ailleurs voter le budget qui en est la conséquence directe, c’est du grand n’importe quoi. Car le budget, ils vont le voter !
S’il faut refuser le traité, nous expliquent-ils, c’est parce que c’est un traité d’austérité budgétaire, et qu’ils ne veulent pas d’austérité en Europe. Mais à l’arrivée, ils voteront pour l’austérité budgétaire. S’ils sont contre le traité, il faut voter contre le budget. Où est la cohérence ? De toute évidence, la cohérence et le courage politique, ce n’est pas leur problème. Ils ont juste bien compris que s’ils votent contre le budget, ils ne seront plus dans la majorité, donc plus au gouvernement. Ils veulent le beurre, l’argent du beurre et les beaux yeux de la fermière ! Pascal (...)

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