Cohn-Bendit condamné pour «non-assistance à Europe en danger»

Daniel Cohn-Bendit, derrière José Bové, le 4 mars 2014.

Dans une mise en scène un peu longue mais plutôt réussie, les écologistes ont organisé ce jeudi soir au gymnase Japy de Paris le procès de Daniel Cohn-Bendit en guise de meeting final. Dernière carte pour emballer la fin de campagne européenne.

«On fait la totale Dany». Perché sur la mezzanine du gymnase Japy dans le XIe arrondissement de Paris, un responsable écologiste assume cette omniprésence de Daniel Cohn-Bendit en fin de campagne pour soutenir les listes Europe Ecologie. Interview dans Libération, Une de M magazine, 20 heures de TF1, présence sur les affiches électorales et invité spécial du dernier meeting des écologistes qui ont organisé ce jeudi soir son... procès. La carte Dany avait permis de dépasser les 16% en 2009. Alors, malgré sa retraite politique annoncée et avant de s’envoler pour la Coupe du monde au Brésil, revoilà le désormais «ex» co-président des eurodéputés écologistes qui se démultiplie pour gratter quelques précieuses voix dans une élection européenne encore indécise.

Joly juge, Bové procureur

Alors voilà Cohn-Bendit jeté dans un box, à la gauche d’Eva Joly qui réendosse ses habits de juge d’instruction pour l’occasion et Pascal Durand, tête de liste en Ile-de-France, en président du tribunal. Tout le décor d’une salle d’audience est là. Ses chefs d’accusation? Multiples... «trouble à l’ordre public et trouble à l’ordre établi», «délit de polyglotie», d'«occupation illégale prolongée de l’espace public», d'«abus de confiance, publicité mensongère, et injure publique». La preuve à l’écran: une séquence au Parlement européen le montre lâchant un «ta gueule!» au social-démocrate Martin Schulz. Le même est aujourd’hui candidat du Parti socialiste européen pour la présidence de la Commission...

«Vous êtes coupable, coupable coupable (…) parce que votre truc c’est l’Europe, l’Europe, l’Europe», lui assène Joly après avoir glissé qu’il aime «défier l’ordre établi avec le même sourire gourmand qu’un Manuel Valls venant de reconduire une (...)

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