Des coefficients jusqu'à 116: des grandes marées exceptionnelles attendues sur la façade atlantique
Un phénomène aussi attendu que redouté. À partir de ce dimanche 10 mars 2024 et, au moins, jusqu'à jeudi prochain, la façade atlantique de la France va être le théâtre de grandes marées, qui cette année s'annoncent comme les plus significatives connues depuis une dizaine d'années.
Comme l'annonce la préfecture maritime de l’Atlantique sur X les coefficients de marée pourraient aller jusqu'à 116 durant les prochains jours. "Prudence et vigilance lors de vos sorties en mer et sur la côte. Ne vous laissez pas surprendre!", est-il indiqué, alors que les grandes marées commencent à partir d'un coefficient égal ou supérieur à 90.
Dans le détail, et selon des données du Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) repris par Ouest-France, les coefficients vont atteindre 97 dès ce samedi. Ils devraient ensuite varier entre 104 et 116. Lors de cette période le Mont-Saint-Michel va ainsi redevenir une île.
"Être vigilant"
Dans les rues du Croisic, en Loire-Atlantique, tout le monde se prépare à la montée des eaux. Cette dernière, qui offre bien souvent des images spectaculaires, peut également être piégeuse et pousse la municipalité à appeler à la plus grande prudence.
"Les grandes marées attirent beaucoup de monde, les gens viennent voir parce que c’est un spectacle. Mais il faut faire attention, il ne faut pas aller n’importe où, être vigilant, si la marée est très très forte, il ne faut pas se rapprocher des côtes", explique Alain Bourdic, adjoint au développement économique de la ville côtière, à BFMTV.
Pour leur part, les commerçants situés non loin de l'eau se préparent depuis déjà plusieurs jours. "Ça fait trois jours qu’on travaille, qu’on essaie d’anticiper avec des parpaings, des cales", raconte une marchande de glaces.
"Les batardeaux sont fixés avec des joints de caoutchouc partout. J’ai renforcé avec du silicone en plus, on croise les doigts", dit pour sa part Yves Galisson, commerçant "La maison Gali."
En plus de cela, la municipalité a mis à disposition des professionnels et particuliers une benne de sable afin de mettre en place des sacs devant les entrées.
"La submersion marine n’est pas prise en charge par les assurances hormis si c’est déclaré en catastrophe naturelle. Il faut qu’on protège nos biens", nous précise Fred Galven, restaurateur et Président de l’association des commerçants de la ville.
Dès ce dimanche en fin d'après-midi, un coefficient de 110 est attendu sur le département de Loire-Atlantique.