Coco : « Cabu, c’est le dessinateur de la nuance »

Sur ce dessin de Cabu, Duduche poursuit  une « mémère » en fourrure.  - Credit:Cabu
Sur ce dessin de Cabu, Duduche poursuit une « mémère » en fourrure. - Credit:Cabu

Cabu avait confié 500 de ses dessins au musée du Vivant d'AgroParisTech, somme impressionnante de croquis, de maquettes, d'affiches, de pages originales, parus dans Hara-Kiri, Charlie Hebdo, Libération, Le Magazine de l'éducation ou encore réalisés en direct dans Télématin. Soixante-huit de ces dessins ont été sélectionnés et exhumés par l'association Nîmes s'illustre, soutenue et accompagnée dans ses choix par l'épouse du dessinateur, Véronique Cabut. Une tâche ardue, tant l'artiste était prolifique. « Il travaillait tout le temps, confie-t-elle. Il se sentait avant tout journaliste et il y avait toujours un propos, une réflexion derrière le rire, qui se transformait soudain en coup de poing dans la gueule. »
Cabu se révèle grand défenseur de l'environnement et des animaux, n'hésitant pas à dénoncer la chasse, la corrida, la pollution et la consommation de masse, et ce, dès les années 1960 ! Sa collègue et « filleule » dans le métier, Corinne Rey dite « Coco », survivante des attentats de Charlie Hebdo, est venue la découvrir et participer à un débat sur le dessin de presse.

Le Point : L'exposition s'intitule « Cabu visionnaire ». Utiliseriez-vous le même qualificatif pour le dépeindre ?

 - Credit: ©  Caroline Douteau
- Credit: © Caroline Douteau

Coco, dessinatrice attitrée du journal Libération depuis 2021, continue à collaborer à Charlie Hebdo. Elle y avait rencontré Cabu en 2008. © Caroline DouteauCoco : La caricature se définit comme un regard critique sur la société, et c'est ce qu'il a toujours fait. Mais au [...] Lire la suite