Le CO2 allonge la durée de vie du virus du Covid-19

Grâce à un appareillage unique, une équipe anglaise a pu mesurer la durée de vie du SARS-CoV-2 dans différentes teneurs de CO2, de l’atmosphère ambiante à l’air saturé d’une pièce close. Ils ont ainsi prouvé que le gaz maintient en vie le virus.

C’était l'un des mots d’ordre du confinement de 2020, prolongé ensuite quand les bureaux et écoles ont rouvert leurs portes : aérer pour diminuer les teneurs en dioxyde de carbone (CO2) dans l’air afin de réduire les risques de contamination. La raison invoquée était que la concentration en CO2 indiquait une proximité trop importante des individus.

Ce qu’on ne savait pas - et qu’on apprend aujourd’hui - c’est que le CO2 lui-même est un facteur aggravant de dispersion du virus en allongeant sa durée de vie. C’est le résultat des travaux menés au sein de l’école de chimie de l’Université de Bristol (Royaume-Uni) que vient de publier la revue Nature Communications.

Des virus du Covid plus actifs en intérieur

Les chercheurs ont obtenu ce résultat en développant une technologie unique permettant de mesurer l’activité des différents variants du SARS-CoV-2 dans des particules en suspension simulant ce que les individus exhalent par leur respiration.

Les chercheurs ont pu ainsi faire varier les teneurs en CO2, entre les 400 ppm (parties par million de molécules de CO2 dans un m3 d’air) contenus dans l’air ambiant et 6500 ppm qui correspondent à une pièce fermée saturée de CO2, en passant par les 3000 ppm mesurés dans une salle pleine de gens qui n’est pas ventilée.

Les résultats montrent notamment qu’il suffit d’une atmosphère à 800 ppm, soit l’équivalent d’une pièce correctement ventilée, pour constater une augmentation de la stabilité du virus et donc de sa capacité d’infection. Dans une pièce à 3000 ppm et sur une durée de 40 minutes, les virus restent dix fois plus actifs que ceux de l’air extérieur.

Le changement climatique va augmenter la sévérité des prochaines pandémies

Quelle en est la cause ? Dans le communiqué de l’Université, le principal auteur de l’étude, Allen Haddrell, explique clairement le mécanisme. "Un pH élevé dans les gouttelettes exhalées contenant le SARS-CoV-2 est le principal responsable de la perte d’infectiosité. Le CO2 se comporte comme un acide[...]

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