Coût de la vie : Madrid vs Chicago

Le site américain Fast Company a comparé le coût de la vie pour des familles américaines de la classe moyenne vivant aux États-Unis et en Espagne. Il s’agit de familles composées de deux parents et de deux enfants. Les premiers sont expatriés à Madrid, les seconds habitent à Chicago. Si les prix varient (les loyers sont plus élevés à Madrid, mais l’alimentation est moins chère par exemple), “l’existence d’un filet de sécurité rend la vie en Europe plus abordable”, constate le site, et ce malgré des salaires supérieurs outre-Atlantique. En effet, “l’une des principales causes d’insolvabilité aux États-Unis – les factures médicales – n’existe pas en Europe”, explique Joan C. Williams, directrice fondatrice de l’Equality Action Center de l’université de Californie, à San Francisco. L’éducation est également largement subventionnée par l’État en Europe, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis.

À Madrid, John, 42 ans, représentant commercial, et Carmen, 40 ans, consultante internationale senior, vivent avec leurs enfants de 9 et 7 ans. Ils gagnent environ 89 600 euros net par an, dépensent environ 73 870 euros et épargnent environ 15 730 euros. John gagne beaucoup moins qu’aux États-Unis et la famille, qui vient de s’expatrier, fait face à des frais liés à ce changement de vie mais qui ne devraient pas perdurer, comme l’école privée de leur fille (26 135 euros), qui n’a pas pu être inscrite à temps dans le public, et l’assurance maladie (2 140 euros) souscrite avant que John n’obtienne sa résidence permanente qui lui permet de bénéficier de la Sécurité sociale. “Malgré cela, John dit qu’ils mènent une vie confortable en Espagne et n’ont pas l’intention de retourner aux États-Unis, ” note Fast Company.

À Chicago, Lauren, 41 ans, enseignante spécialisée dans une école publique, et Josh, 44 ans, photographe commercial indépendant, vivent avec leurs enfants de 11 et 8 ans. Ils gagnent environ 117 120 euros net par an, dépensent environ 81 000 euros et épargnent environ 36 120 euros. Le couple se dit “à l’aise” financièrement tant qu’il n’y a pas de “catastrophe”. “La hausse des prix alimentaires, des réparations automobiles, des impôts fonciers et des impôts trimestriels sur les revenus d’indépendant de Josh retire une part importante des revenus de la famille. Lauren rembourse également son prêt étudiant”, détaille le site. Par ailleurs, la famille a déménagé dans un quartier plus huppé afin de bénéficier de la carte scolaire. Lauren et Josh, entourés de couples plus riches, se sentent déclassés : “Par rapport à nos amis et voisins, nous avons l’impression d’avoir moins et les choses sont plus difficiles que pour eux.” Pour autant, ce choix de vie, qui privilégie la flexibilité pour passer du temps avec les enfants, leur convient.

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