CNR : ces syndicats ne sont toujours pas partants pour participer au rendez-vous convoqué par Macron

Emmanuel Macron photographié lors d’un déplacement dans un lycée professionnel le 1er septembre à Orange.
Emmanuel Macron photographié lors d’un déplacement dans un lycée professionnel le 1er septembre à Orange.

POLITIQUE - C’était non en 2022, c’est toujours non en 2023. La CGT a annoncé ce mardi 5 septembre qu’elle ne se rendrait pas au Conseil national de la refondation (CNR), convoqué par le chef de l’État jeudi 7 septembre, rejoignant ainsi deux autres syndicats représentatifs (Force ouvrière et CFE-CGC), ainsi que Solidaires.

Un an après son lancement, Emmanuel Macron réunit une fois encore le CNR pour « fixer un cap » à la poursuite des travaux de cette instance. Ce CNR, lancé pour « bâtir des consensus », se décline en plusieurs thèmes (« bien vieillir », « climat et biodiversité », logement, jeunesse, travail…), autour desquels devaient se rassembler forces politiques, partenaires sociaux, représentants d’entreprises et associations.

« Pour quoi faire ? »

Mais les deux premiers rendez-vous ont été largement boudés par les partis d’opposition et les mêmes syndicats. « Un CNR pour quoi faire ? », interroge auprès de l’AFP Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, « quand dans le même temps, la Première ministre annonce qu’elle va continuer à recourir au 49.3 et que le président de la République refuse d’organiser un référendum sur les retraites ».

Dans un communiqué transmis vendredi, FO a fustigé de son côté une instance qui conduit à « diluer » la parole des syndicats et « affaiblit le rôle des acteurs sociaux ». « Pour FO, il n’y a qu’un seul CNR, issu de la résistance à la fin de la Seconde guerre mondiale », a rappelé l’organisation.

La CFE-CGC continue elle aussi à décliner l’invitation, dénonçant « une opération de vitrine, de communication avec l’accaparement grossier de l’acronyme du Conseil national de la résistance », a déclaré à l’AFP son président François Hommeril. « Solidaires n’a pas de temps à perdre à voir Macron à l’Élysée », a abondé le co-délégué de l’organisation, Simon Duteil. « Le CNR c’est de la communication ! C’est de l’agitation ! », dénonce le syndicaliste qui attend des « actes forts sur les questions écologiques et sociales ».

À l’inverse, la CFDT, la CFTC et l’Unsa seront présentes ce jeudi à l’Élysée. L’intersyndicale, qui a mené la bataille contre la réforme des retraites, a appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 13 octobre pour réclamer, notamment, l’augmentation des salaires dans un contexte de forte inflation.

En attendant ce nouveau rendez-vous, elle attend les précisions sur une « conférence sociale » annoncée la semaine dernière par le chef de l’État, lors de sa réunion avec les chefs de partis.

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