« Club zéro » de Jessica Hausner : pris en sandwich

Le synopsis

Miss Novak rejoint un lycée privé où elle initie un cours de nutrition avec un concept innovant, bousculant les habitudes alimentaires. Sans qu’elle éveille les soupçons des professeurs et des parents, certains élèves tombent sous son emprise et intègrent le cercle très fermé du mystérieux Club Zéro.

La critique (2/5)

Fidèle du Festival de Cannes (plusieurs films sélectionnés dont « Lovely Rita » ou « Little Joe », membre du jury avec Spike Lee en 2021), la réalisatrice autrichienne revient sur la Croisette avec cette fois un film tourné en anglais dans lequel elle explore une nouvelle fois ses thèmes de prédilection, de la jeunesse paumée aux diktats de la société contemporaine. Mais force est de constater que son envie de satire atteint vite ses limites dans « Club zéro », au sujet passionnant (les ravages de la nourriture saine dans les jeunes générations) mais à la facture bien light.

Suite de séquences joliment troussées (Hausner a l’art des cadres léchés), dans cet internat où une jeune professeur enrôle ses élèves dans un programme de diète aberrant, Hausner déroule un pamphlet qui se veut sympathique, léger, joliment ridicule entre ados satellisés et adultes dépassés. Le problème est que la mayonnaise ne prend jamais vraiment, le pamphlet reste sans saveur, comme passé au micro-ondes d’un scénario un rien prémâché. Avec quelques condiments pour donner du goût à son casting international (Mia, Wasikowska, Side Babett Knudsen, Elsa Zylberstein, Mathie...


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