Climat : on a rembobiné cet été, et ça fait peine à voir

Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.

CLIMAT - La rentrée arrive, et le moins qu’on puisse dire est que l’été 2022 a bel et bien été bouleversé, tout autour de nous, sur le plan du climat et du réchauffement climatique. Sécheresse, canicule à répétition, incendies… Le HuffPost revient, dans la vidéo que vous pouvez voir en tête de cet article, sur un été de chaleur et de catastrophes qui ont frappé la France.

Une canicule précoce au mois de juin

Dès la mi-juin, l’Hexagone est confronté à une vague de chaleur sans précédent, la plus précoce jamais enregistré depuis 1947. Les normales de saison ont été dépassées de 8,86 degrés, « la deuxième valeur la plus élevée jamais enregistrée en France derrière les 9,13 °C du 16 décembre 1989 », a relevé Météo-France.

Le pic de cette canicule culminait le 18 juin avec des records de température dans plusieurs villes de France. Biarritz a enregistré ce jour-là 43 degrés.

Des incendies incontrôlables en Gironde

Le 12 juillet, alors qu’une autre canicule touchait le pays, deux brasiers se sont déclarés sur les communes de Landiras et de la Teste-de-Buch, en Gironde. Face à une chaleur écrasante et des vents menaçants, les pompiers ont lutté pendant 13 nuits pour éteindre les flammes.

Lors de ces incendies, les dégâts ont été nombreux. Plusieurs campings tel que le mythique camping des Flots Bleus ont été réduits en cendres et plus de 20 000 hectares de forêts ont brûlé.

Au même moment plus de 30 000 personnes ont été évacuées des zones sinistrées ainsi que des centaines d’animaux. À la date du 15 août, 60 000 hectares de forêts ont brûlé en France. D’ordinaires épargnées, des régions comme la Bretagne, le massif de Jura ont été victimes d’incendies.

La sécheresse a touché la totalité de l’Hexagone

L’hiver a été anormalement doux et largement déficitaire en précipitations et à cela s’est ajouté ces vagues de chaleur précoces. Résultat, la totalité de la France a été placée en vigilance sécheresse début août. Les points d’eau naturels ont largement diminué, laissant place à des paysages parfois inédits.

Pour cause, les nappes phréatiques n’ont pas pu être alimentées cet hiver et la chaleur a asséché lacs et rivières. Pour les fidèles vacanciers des Gorges du Verdon, certaines zones étaient parfois inaccessibles pendant que la Loire par exemple était à découvert. À ce jour, 93 départements sont toujours en alerte sécheresse.

Des restrictions d’eau sans précédent

Conséquence de cette alerte sécheresse massive : la totalité de la France a été concernée par des mesures de restrictions d’eau selon plusieurs niveaux : « vigilance », « alerte », « alerte renforcée », « crise ». Les départements de niveau de « crise » (rouge) tel que le Var, ont dû revoir leur consommation.

Et malgré des conditions météorologiques « proches de la normale » cet automne, la sécheresse s’étalera jusqu’au mois de novembre dans certaines régions du sud de la France.

Deuxième volet d’incendies

Le 9 août, le feu est reparti sur Landiras brûlant 7 400 hectares. Mais la pluie est enfin tombée et l’incendie a pu être maîtrisé quelques jours plus tard le 14 août.

Pendant ces quelques jours de reprise, et face à l’épuisement des pompiers du secteur, des pays comme l’Allemagne, la Roumanie, la Pologne, l’Autriche, la Grèce et l’Italie sont venus prêter main-forte aux soldats du feu français. Un tel dispositif d’aide, avec plus de 400 pompiers européens pour maîtriser « Landiras-2 », était une première en France contre un incendie.

La Corse sous de violents orages

En l’espace d’une heure, des orages meurtriers ont balayé la Corse le 18 août, provoquant la mort de 5 personnes et faisant une vingtaine de blessés. Des rafales à plus de 200 km/h ont été enregistrées laissant place à d’importants dégâts.

Cependant, il est difficile d’affirmer que la violence de l’événement est liée aux conditions climatiques de cet été. « À ce jour, Il est difficile de relier cet épisode au changement climatique », précisait à Corse Matin, Jean-Michel Soubeyroux, directeur de la climatologie et des services climatiques à Météo-France. « Il y a évidemment l’intuition d’un lien. Mais il faudrait mener une étude d’attribution pour pouvoir l’affirmer. »

À voir également sur Le HuffPost : Les épaves de navires nazis refont surface avec la sécheresse

Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.

Lire aussi