Climat : quatre banques pointées du doigt pour leurs investissements dans le gaz et le pétrole

BNP paribas, Société générale, Crédit agricole… Ces banques françaises continuent d’investir dans les énergies fossiles, malgré leurs engagements pour le climat.

Une photo d’illustration du logo de la BNP Paribas, visible sur ses bureaux à Paris. La banque française est classée 13ème par l’ONG Reclaim finance parmis les banques ayant financé les énergies fossiles ces 7 dernières années.
Bloomberg / Bloomberg via Getty Images Une photo d’illustration du logo de la BNP Paribas, visible sur ses bureaux à Paris. La banque française est classée 13ème par l’ONG Reclaim finance parmis les banques ayant financé les énergies fossiles ces 7 dernières années.

CLIMAT - Se positionner en haut d’un classement est généralement bon signe. Pourtant, les banques n’ont pas intérêt à se retrouver en tête de celui établit chaque année par l’ONG Reclaim Finance, intitulé « Banking on Climate Chaos », qui dénonce les investissements des banques dans les énergies fossiles, préjudiciables au climat.

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Dans sa 15e édition, publiée ce lundi 13 mai, l’organisation internationale qui surveille de près le monde de la finance et ses liens avec le climat, pointe à nouveau du doigt quatre grandes banques françaises, dont BNP Paribas, la plus mal classée.

« Alors même que le chaos climatique s’accentue, les sociétés productrices de combustibles fossiles redoublent d’efforts dans leurs projets d’expansion », dénonce le rapport. Or l’exploitation des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) représente plus de deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et est la première cause du réchauffement climatique. « Sans une réduction drastique des combustibles fossiles, le climat atteindra un réchauffement catastrophique de 3 °C d’ici 2100 », rappelle Reclaim Finance, s’appuyant sur le dernier rapport de l’ONU sur le sujet.

Dans un communiqué, la branche française de l’ONG s’adresse à quatre banques, la BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit agricole et la BPCE, pour leur demander de cesser « définitivement » de soutenir l’expansion des énergies fossiles, et de rediriger ces flux financiers vers les énergies renouvelables. Ces quatre établissements représentent 99 % du soutien financier accordé par les banques françaises à l’expansion des énergies fossiles entre 2021 et 2023.

La BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit agricole et la BPCE se classent ainsi respectivement au 13e, 23e, 24e et 34e rangs du classement mondial émis par l’ONG, en cumulant les sept dernières années. En tête de liste figurent principalement des banques américaines, représentant 31 % des financements accordés au secteur des énergies fossiles, mais aussi les banques chinoises (15 %), canadiennes (13 %), et japonaises (11 %).

En comparaison, les banques françaises représentent 7 % des financements aux énergies fossiles émis depuis 2016. Une bonne nouvelle se dessine cependant à l’horizon. L’ONG relève une légère tendance à la baisse de ces financements des banques françaises aux énergies entre 2022 et 2023 et une quasi-disparition du financement de l’industrie du charbon. Mais ce n’est pas encore assez pour respecter leurs engagements, en particulier celui signé en 2021 à Glasgow de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050 en suivant une trajectoire de 1,5 °C.

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