Climat : lancement d'un recours en justice contre l'Etat pour «inaction»

A Katowice, en Pologne, le 8 décembre.

Quatre ONG doivent annoncer ce mardi le lancement d'une action en justice contre l’Etat français pour «inaction face au changement climatique» et non-respect de ses obligations internationales, européennes et françaises en la matière.

L’Etat français sera-t-il un jour condamné par la justice, reconnu coupable de ne pas avoir agi, ou trop peu, pour protéger ses citoyens face au changement climatique et à ses funestes conséquences ? Ce n’est pas impossible du tout. Quatre ONG (Oxfam France, Greenpeace France, Fondation pour la nature et l’homme et Notre affaire à tous) doivent annoncer ce mardi le lancement d’un recours en justice contre l’Etat pour «inaction» face au changement climatique et non-respect de ses obligations internationales, européennes et françaises en la matière.

Sur le papier, la France s’est engagée à tout faire pour limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle et rester nettement en dessous des 2°C, comme le prévoit l’accord de Paris sur le climat, qu’elle a signé fin 2015 et ratifié en 2016. Paris s’est aussi engagé, dans une multitude de conventions internationales, accords européens ou lois nationales, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), développer les énergies renouvelables et favoriser l’efficacité énergétique.

Objectifs non tenus

Las, dans les faits, la France ne tient pas du tout les objectifs qu’elle s’est fixés. Les émissions de GES du pays sont reparties à la hausse depuis 2016. De l’aveu même du gouvernement, «la France ne sera pas en mesure de respecter le premier budget carbone 2015-2018». Et selon des projections officielles, elle dépassera jusqu’en 2023 le plafond d’émissions de GES qu’elle s’est fixé, entre autres à cause du retard pris dans la rénovation thermique des logements. Côté énergies renouvelables, le bilan n’est guère plus glorieux : leur part dans la consommation finale brute d’énergie s’élevait à 16,3% en 2017, soit bien en deçà des 19,5% prévus, selon un rapport du (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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