Climat : le CCFD-Terre solidaire ne financera plus les énergies fossiles

La centrale à charbon RWE, société dans laquelle Axa a des parts, de Frimmersdorf, au nord-ouest de Cologne, en Allemagne, en 2013.

Rejoignant le mouvement mondial de désinvestissement des énergies fossiles, la première ONG de développement en France a annoncé mardi qu'elle allait exclure charbon, pétrole et gaz de son fonds commun de placement. Un geste qu'elle espère voir suivi par d'autres.

Le mouvement de désinvestissement des énergies fossiles gagne du terrain en France. Le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) - Terre solidaire a ainsi annoncé mardi qu’il allait désormais exclure le secteur des industries fossiles (charbon, pétrole et gaz) de son fonds commun de placement (FCP) socialement responsable «Ethique et Partage». Ce qui en fait une première, ce dernier devenant «le premier fonds ISR [socialement responsable, ndlr] français sans soutien aux énergies fossiles», selon l’ONG catholique. Qui s’engage par ailleurs à «favoriser les investissements dans des activités orientées vers la transition énergétique et écologique».

Première cause du dérèglement climatique, les énergies fossiles représentent plus de 80% des émissions mondiales de CO2 et 65% de toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour espérer contenir le réchauffement à 2°C, il faudra laisser dans le sol un tiers des réserves de pétrole, la moitié du gaz et 82% du charbon, selon une étude de l’University College de Londres. «Ce qui suppose de stopper immédiatement le soutien au développement de ces activités», souligne le CCFD-Terre solidaire.

Chaque minute, 10 millions de dollars de subvention

L’ONG espère faire des émules, pour pousser les politiques à être moins soumis aux lobbys des énergies fossiles et à s’engager davantage pour le climat. Car au-delà des investissements privés dont il bénéficie, le secteur de l’industrie fossile est largement subventionné par les Etats. Chaque minute (oui, vous avez bien lu, chaque minute), il perçoit 10 millions de dollars (9,2 millions d’euros) de subventions au niveau mondial, selon le Fonds monétaire international (FMI), en prenant en (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Les robots détruiront plus d'emplois qu'ils n'en créeront, selon une étude
Michel Combes s'accroche à son parachute doré
Travail : le code passé de mode ?
SeaFrance : signature d’un protocole pour sauver 402 emplois
Le jackpot du patron d'Alcatel relance la polémique sur les «parachutes dorés»