Clermont-La Rochelle: Urdapilleta reconnaît "des excès" après une altercation avec O'Gara
Clermont a préservé son invincibilité face à La Rochelle, qui devra encore patienter pour l’emporter sur la pelouse des Jaunards, ce qu’elle n’a jamais su faire en terres auvergnates. En conclusion d’une 3e journée très offensive, les Clermontois l’ont emporté (11-10) sur le fil grâce à la botte du buteur maison, Benjamin Urdapilleta. Le demi d’ouverture s’est également illustré dans un autre registre en seconde période, avec un geste d’énervement qui pourrait lui valoir d’être sanctionné a posteriori par la commission de discipline, si toutefois celle-ci juge opportun de le convoquer.
"J'ai confiance dans le système. Tout le monde comprend ma relation malheureusement avec M. Maciello (O'Gara avait été suspendu dix matches pour des propos qui visaient le directeur technique national de l'arbitrage), on va voir…", anticipait Ronan O’Gara, acteur principal de cette altercation avec Urdapilleta.
"Pas de violence"
Nous sommes à la 57e - La Rochelle est toujours devant au score, 10-8 - quand Ronan O’Gara, tout près de sa zone technique, se trouve sur la trajectoire d’un ballon dégagé en touche que l’ouvreur clermontois convoite, et qu’il désire jouer rapidement. Excédé par le comportement de l’Irlandais, qui ne se serait pas écarté assez vite à son goût, Urdapilleta le pousse à deux reprises de façon assez virulente, provoquant la réaction du banc rochelais. La situation s’envenime, la rencontre se tend, mais Urdapilleta n’écope d’aucune sanction. Il restera même sur la pelouse jusqu’au bout et inscrira la pénalité de la victoire dans les dix dernières minutes de la rencontre.
"C'est un geste d'énervement, il n'y a pas de violence, il n'y a rien", a déminé le centre rochelais Jules Favre, au coup de sifflet final. Dans le camp adverse, Christophe Urios - qui n’apprécie pas franchement Ronan O'Gara - abondait sans surprise dans le même sens, estimant qu’il n’y avait "rien eu de bien méchant". Et les principaux concernés ? "J'étais un peu choqué, a expliqué O’Gara à une question sur cet incident. Je pense qu'il voulait jouer vite, ça arrive, mais j'étais dans ma zone. Il m'a poussé deux fois non ? C'est bizarre... Je ne suis pas un ange non plus mais en même temps, il y a du respect, je pense qu'on a passé les lignes ce soir."
Benjamin Urdapilleta a lui-même reconnu qu’il avait dépassé les bornes: "Avec l’adrénaline, je fais des excès, a-t-il concédé. J'ai senti qu'il (O'Gara) avait fait exprès de ne pas me laisser jouer vite la touche, il a de l'expérience, il est un peu malin. J'étais énervé, on perdait, c'était un match tendu, je fais parfois des excès, désolé pour lui, c'est la vie, c'est le sport."