Claude Pompidou, l’esprit du chic français

Le président de la République française Georges Pompidou et son épouse, Claude, le 12 août 1969 au fort de Brégancon.  - Credit:Zuma / Keystone Press Agency/ZUMA/ABACA
Le président de la République française Georges Pompidou et son épouse, Claude, le 12 août 1969 au fort de Brégancon. - Credit:Zuma / Keystone Press Agency/ZUMA/ABACA

À la question qu'est-ce que le chic français, on serait tenté de répondre que nul ne l'a mieux incarné que Claude Pompidou. Et que cette incarnation continue même d'être pertinente 50 ans après qu'elle a quitté l'Élyséequ'elle avait détesté et où elle n'était jamais revenue – et a perduré depuis son décès en juillet 2007. Sans doute car son élégance n'était pas que vestimentaire et que le goût qu'elle avait pour les arts n'avait jamais cessé et qu'il était dépourvu de toute afféterie et de toute dimension sociale.

Col roulé et tailleur-pantalon

 - Credit: ©  Zuma / Keystone Press Agency/ZUMA/ABACA
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Le 12 août 1969, en vacances au fort présidentiel de Brégancon avec Georges Pompidou. © Zuma / Keystone Press Agency/ZUMA/ABACAL'image que l'on a d'elle tient beaucoup à son allure, sa longue silhouette enlevant tout : elle est le positif des clichés de « Tante Yvonne », l'épouse du Général, adepte du noir, et aussi ramassée que Claude est élancée. C'est vrai de ces tenues de week-end à Orvilliers, dans les Yvelines, à la Maison blanche, la maison de campagne achetée du temps des premiers pas de George à la banque Rothschild, ou du temps des vacances dans la maison de Cajarc, découverte en 1962, dans le Lot – le refuge paysan –, et jusqu'à plus tard dans les rares clichés qu'elle tolère à Brégançon : col roulé, gilet, parfois un foulard dans les cheveux et pantalon, une audace dans les années 1960 et 1970, surtout pour une femme de chef d'État. L'indice aussi d'une femme libre et qui le restera : même après 1974 [...] Lire la suite