Clash financier Mbappé-PSG: interdiction de recrutement, indemnité... ce que le club de la capitale risque en ne payant pas l'attaquant star

Les sourires échangés sur le podium après la victoire du PSG en finale de la Coupe de France auraient-ils servi à masquer un contentieux, et à faire apparaître en public une vision déformée de la réalité, qui n’était en fait qu’un mirage?

Loin d'une image apaisée de leur relation qui est en fait brouillée depuis plusieurs mois, un sérieux contentieux oppose toujours en coulisses le président du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaïfi, et l’attaquant star, Kylian Mbappé.

Une affaire de gros sous que l’on pensait réglée quand un accord a été scellé l’an passé, de manière à solder les comptes entre les différentes parties, du moins le pensait-on. Mais nous nous trompions.

La vive discussion qui les a opposés avant le match à Toulouse en fin de saison, et dont le PSG a tenté d’atténuer la gravité à l’époque, avait bien un fondement. Pour une prime de fidélité qu’il avait choisi de ne pas lui verser dans un premier temps, avant d’opérer un revirement complet dans sa stratégie, le PSG a choisi la voie de l’affrontement.

Le PSG interdit de recrutement?

Ainsi, Kylian Mbappé n’a pas touché son dernier mois de salaire, en avril. Qu’en sera-t-il ce mois-ci? Nul ne le sait. Une chose est certaine: en refusant de payer le salaire de Mbappé, le PSG se met dans une situation très délicate et clairement à risque.

Lorsqu’un club ne respecte pas, à l’expiration d’un délai de 30 jours, ses obligations financières, le joueur peut adresser une mise en demeure accordant un délai supplémentaire de dix jours au club en infraction pour se conformer à ses obligations.

D'après l'article 14 bis, "si un club venait à se retrouver dans l’illégalité en ne payant pas au moins deux salaires mensuels au joueur aux dates prévues, ce dernier serait alors considéré comme en droit de résilier son contrat pour juste cause sous réserve d’avoir mis en demeure par écrit le club débiteur et de lui avoir accordé au moins quinze jours pour honorer la totalité de ses obligations financières".

Ce que le PSG pourrait devoir à Mbappé

Si le club débiteur ne respecte toujours pas ses obligations, le joueur peut alors saisir la Chambre de Résolution des Litiges de la FIFA, qui peut prononcer diverses sanctions sur le fondement de l’article 12 bis relatif aux arriérés de paiement.

Cela peut aller de la simple mise en garde, en passant par le blâme, l’amende ou jusqu’à l’interdiction d’enregistrement de nouveaux joueurs pour un ou deux mercatos. Ces sanctions peuvent être cumulées.

Dans tous les cas, la partie ayant rompu un contrat sans juste cause est tenue de verser une indemnité. L’article 17 du règlement du statut et du transfert des joueurs expose les conséquences d’une rupture de contrat sans juste cause.

"Si le joueur n’a pas signé de nouveau contrat après la résiliation de son précédent contrat, l’indemnité sera en règle générale équivalente à la valeur résiduelle du contrat prématurément résilié", peut-on lire.

En revanche, si le joueur a déjà signé un nouveau contrat au moment de la décision, "la valeur du nouveau contrat pour la période correspondant à la durée restante du contrat prématurément résilié sera déduite de la valeur résiduelle du contrat prématurément résilié", précise la Fifa.

L’instance internationale ajoute que, sous réserve que la résiliation prématurée du contrat soit due à des impayés, "le joueur sera en droit de percevoir, en plus de l’indemnité réduite, une somme correspondant à trois mois de salaire". Une somme qui pourrait, "dans des circonstances particulièrement graves", s’élever à "six salaires mensuels".

Article original publié sur RMC Sport