Clarisse Agbégnénou championne du monde de judo des -63 kg, 11 mois après la naissance de sa fille

Clarisse Agbégnénou, ici dédicaçant à sa fille Athéna sa victoire en finale des championnats du monde de judo, à Doha au Qatar, le 10 mai 2023.
Clarisse Agbégnénou, ici dédicaçant à sa fille Athéna sa victoire en finale des championnats du monde de judo, à Doha au Qatar, le 10 mai 2023.

JUDO - Elle n’aura pas manqué son retour aux Mondiaux après son congé maternité. La Française Clarisse Agbégnénou est devenue championne du monde de judo, ce mercredi 10 mai à Doha au Qatar, dans la catégorie des -63 kg.

La double championne olympique de Tokyo a battu la Slovène Andreja Leski - 12e mondiale - en finale par ippon après une immobilisation, ce qui lui permet de décrocher un sixième titre mondial, onze mois seulement après la naissance de sa fille.

« Je ne pouvais pas rêver mieux, j’ai travaillé très très dur pour en arriver là », a-t-elle déclaré pour la chaîne L’Équipe. « Il me reste encore des choses à travailler pour Paris-2024, mais je suis fière, c’est le titre le plus difficile, j’ai beaucoup travaillé pour en arriver là, beaucoup pleuré aussi ». « J’avais dit à ma fille que je lui mettrai la médaille autour du coup, chose promise chose due », a-t-elle souri.

La journée de la Française de 30 ans, présente au Qatar avec sa fille, avait commencé par une victoire au premier tour contre la Serbe Anja Obradovic, 30e mondiale, au terme de 3 minutes 45 de combat.

Elle s’était ensuite imposée par ippon en prolongation face à la Cubaine Maylin Del Toro Carvajal, livrant un combat accroché contre la 16e mondiale et récente finaliste du Grand Slam de Tel Aviv.

Seulement deux compétitions disputées depuis son retour

Au troisième tour, face à l’Israélienne Gili Sharir, 7e mondiale et victorieuse du Grand Slam de Paris début février, elle avait de nouveau été contrainte à la prolongation, avant de l’emporter par waza-ari.

Elle était ensuite montée en puissance en quart de finale, dominant la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard, N° 2 mondiale et vice-championne du monde en titre par ippon, malgré une frayeur lors d’une phase de combat au sol.

Puis en demi-finale, Clarisse Agbégnénou avait méticuleusement dominé l’Autrichienne Lubjana Piovesana, 60e mondiale.

Depuis son retour, la double championne olympique de Tokyo, également quintuple championne du monde, n’a disputé que deux compétitions, la première avec son club fin 2022, puis le Grand Slam de Tel Aviv en février dernier. Lors de cette dernière, elle était partie au clash avec la Fédération française de judo au sujet du choix de son kimono.

Avant les Mondiaux, elle avait confié ne pas être encore à 100 % de ses capacités.

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