Le «clan du loup blanc», un groupuscule néonazi en procès

Serge Ayoub, alias Batskin (au centre), et des membres du groupe Troisieme voie lors d'une manifestation à Paris le 12 mai 2013.

Pendant plusieurs années, ils ont commis vols et agressions en Picardie. Dix-huit personnes liées à un groupe d'extrême droite sont jugées à partir de ce lundi à Amiens.

Tout à la fois nazillons et bras cassés, dix-huit personnes âgées de 22 à 53 ans comparaissent à partir de lundi devant le tribunal correctionnel d’Amiens. Quatre jours de procès pour comprendre le fonctionnement du «White Wolf Klan», le «clan du loup blanc», qui, entre 2012 et 2014, a tenté d’imposer sa loi dans les environs de Ham, bourgade de 5 000 habitants située au croisement des départements de la Somme, de l’Aisne et de l’Oise. Connu depuis des années pour être un nid à fachos, le coin est devenu la base arrière de Serge Ayoub, alias «Batskin», figure tutélaire de l’ultra-droite, qui comparaît également pour complicité de violences aggravées.

La longue enquête menée par les gendarmes débute en janvier 2013. Au fur et à mesure des interpellations et des gardes à vue, elle permettra de lever le voile sur de nombreuses agressions, dégradations et vols commis par le clan du loup blanc dans la région. Mais c’est un règlement de comptes entre deux groupuscules néo-nazis qui signe le point de départ des investigations.

La scène se déroule le 8 décembre 2012 à Estrées-Mons (Somme), dans le garage de Kevin P., membre du groupe Troisième voie, créé par Serge Ayoub. Cette soirée doit en théorie sceller une alliance avec une deuxième organisation, les Nationalistes autonomes (NA), dont fait partie Clément G. En réalité, il s’agit d’un traquenard. La faute à une altercation, quelques mois plus tôt, lorsque des NA auraient qualifié Ayoub de «sale juif».

Agression au couteau

Dans le garage tapissé de drapeaux néonazis et de portraits d’Adolf Hitler, une trentaine de personnes sont présentes. On boit, on pogote. Soudain, la musique s’interrompt. Les membres de Troisième voie, en surnombre, tombent sur le râble de leurs collègues. Ils cognent dur. Jérémy Mourain, le leader des assaillants, sort un couteau et (...)

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