Clémentine Autain assure qu'il n'y a "pas eu de volonté politique" de protéger Taha Bouhafs

Invitée de "BFM Politique" ce dimanche, la députée LFI de Seine-Saint-Denis a défendu son parti dans la gestion de l'affaire Taha Bouhafs, un temps candidat du parti aux législatives, avant de se retirer, étant visé par des accusations internes de violences sexuelles.

Clémentine Autain a une nouvelle fois défendu la gestion par son parti de l'affaire Taha Bouhafs, un temps candidat Nupes aux législatives, avant d'être visé par des accusations de violences sexuelles. La députée La France Insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis a assuré sur BFMTV ce dimanche qu'il n'y avait "pas eu de volonté politique" de la part des Insoumis de cacher l'affaire.

"Qui a fait mieux?", a-t-elle fait mine de s'interroger, assurant qu'il ne s'était écoulé que 48 heures entre le signalement et la confrontation entre le militant et la victime présumée. 876450610001_6306191315112

Rappelant les affaires judiciaires qui touchent ou ont touché d'autres hommes politiques comme Éric Zemmour ou Richard Ferrand, la députée a préféré pointer du doigt la gestion de ces cas par leurs partis respectifs.

"Vous avez d'autres formations politiques qui ont validé des personnes mises en cause par la justice", a-t-elle dénoncé.

Clémentine Autain et son parti LFI avaient défendu dans un premier temps le journaliste et militant investi par le parti de gauche pour les législatives, alors qu'il était visé par des accusations de violences sexuelles, avant de prendre leurs distances.

"Racisme et de mépris de classe"

La députée a assuré les victimes présumées de son soutien, assurant avoir rencontré deux femmes ayant fait des signalements auprès de LFI pour des faits de violences sexuelles et avoir assisté à la confrontation de l'une d'elle avec le militant.

"Je souhaite qu'elle puisse aller porter plainte", a-t-elle indiqué, tout en estimant qu'il revenait à la femme en question "de prendre la décision, c'est quelque chose de difficile, de douloureux".

Mais elle a aussi renouvelé ses propos considérant que le journaliste avait été dans cette affaire victime d'une "campagne faite de racisme et de mépris de classe", ce qui lui avait été reproché par une partie de la classe politique estimant qu'elle trouvait des excuses au militant LFI.

Elle a également déclaré soupçonner que le déferlement de réactions politiques à cette affaire relevait d'une "volonté de nuire à notre nouvelle union populaire", la Nupes.

Clémentine Autain avait défendu son camp en déclarant avoir "suivi la procédure" concernant l'affaire Taha Bouhafs, lors d'une interview chez Mediapart. Une enquête interne a été ouverte au sein du parti de gauche.

Article original publié sur BFMTV.com

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