Clément Beaune met un stop au périphérique à 50 km/h voulu par Anne Hidalgo à Paris

Le ministre des Transports pense que ce n’est pas « une bonne idée à court terme d’avoir cette limitation de vitesse » sur le périphérique parisien.

Des véhicules circulant sur le périphérique parisien, au niveau de la Porte d’Orléans, le 11 mai 2020.
THOMAS SAMSON / AFP Des véhicules circulant sur le périphérique parisien, au niveau de la Porte d’Orléans, le 11 mai 2020.

TRANSPORTS - Clément Beaune a désavoué Anne Hidalgo ce jeudi 7 décembre dans la matinale de franceinfo. L’État « ne validera pas » fin 2024 la limitation à 50 km/h sur le périphérique parisien voulue par la mairie de Paris après les Jeux olympiques, a annoncé le ministre des Transports.

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« Je pense que ce n’est pas une bonne idée à court terme d’avoir cette limitation de vitesse » et « à la fin de l’année 2024, nous ne prendrons pas la décision, nous ne validerons pas la décision » de limiter la vitesse à 50 km/h, a-t-il expliqué sur Franceinfo.

Anne Hidalgo avait expliqué fin novembre sa volonté de limiter la vitesse sur le périphérique à 50 km/h après les JO de l’été 2024, en plus de réserver une des voies au covoiturage - une révolution censée protéger l’environnement mais qui suscite, depuis, une vive polémique politique.

Le périphérique, un des principaux axes urbains d’Europe, est emprunté chaque jour par 1,2 million de véhicules, franciliens en majorité, et circulant à 80 % avec pour seul occupant, leur conducteur.

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Cette nouvelle limitation de vitesse vise à fluidifier le trafic sur cet axe très embouteillé, en encourageant les Franciliens à éviter l’« autosolisme » et à emprunter les transports en commun.

Cette mesure a surtout pour objectif de réduire la pollution et les nuisances sonores, notamment la nuit pour les 500 000 personnes qui vivent à proximité immédiate de cet axe, souvent dans des quartiers populaires, selon la mairie de Paris.

La vitesse maximale autorisée sur cette ceinture routière de 35 kilomètres qui entoure la capitale depuis 1973, était déjà passée de 90 km/h à 80 en 1993, puis à 70 en 2014. Depuis 2021, la vitesse a par ailleurs été limitée à 30 km/h dans la plupart des rues de la capitale.

Si le périphérique « est géré par la Ville de Paris », un changement de la limitation de vitesse nécessite « évidemment une validation de l’État », a fait valoir Clément Beaune, se disant cependant « ouvert » à l’idée d’une voie réservée. « Je pense que la voie réservée, c’est une bonne chose », a-t-il noté. Mais si, en même temps, la limite de vitesse passe à 50 km/h, « je pense que là, vous allez rendre les gens fous », a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, face aux alertes qui se multiplient ces derniers temps sur les transports parisiens pendants les JO cet été, le ministre s’est voulu rassurant. « Tous les spectateurs pour tous les sites olympiques pourront s’y rendre en transports publics. Aucune ville hôte n’a fait ça, nous le ferons », a-t-il affirmé sur franceinfo.

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