Clément Beaune : « Ça ne sert à rien d’être aigri »
Quand on arrête de pédaler, on tombe. Il ne faut pas y voir de parallèle tordu avec sa situation politique mais Clément Beaune, qui n'a pas été nommé dans le gouvernement de Gabriel Attal, vient de subir coup sur coup deux accidents de vélo. La faute à la pluie, justifie-t-il, qui a arrosé abondamment les Parisiens ces derniers jours. L'ancien ministre des Transports s'en sort bien : pas la moindre égratignure, juste une attelle pour réparer l'auriculaire de la main gauche.
Le député macroniste n'est de toute façon pas venu pour qu'on s'apitoie sur son sort. Il va bien, merci ! Et d'ailleurs, il commande un demi de bière IPA. Certes, la politique est une discipline à la fois cruelle et ingrate, et Clément Beaune vient de l'apprendre à ses dépens. Accusé d'avoir ourdi un complot contre son camp au moment de la pénible loi immigration, l'élu pourtant engagé auprès d'Emmanuel Macron depuis la première heure s'est vu aussitôt mis au ban. L'entourage du président, sans doute sur commande, n'avait alors pas de mots assez durs pour vilipender le « puputschiste » [terme employé à l'époque par Jean-Marie Le Pen à l'endroit de Bruno Mégret, NDLR] et sa « nuits des petits canifs ».
Un crime de lèse-majesté
L'objet du courroux élyséen ? L'initiative prise par Clément Beaune, alors ministre des Transports, d'inviter ses collègues de l'aile gauche, un 19 décembre au soir, et de le faire immédiatement savoir. Lui pensait engager un rapport de force en pleine droitisation de [...] Lire la suite