Clémentine Autain, députée LFI, se sent trahie par Gérard Miller, ex « compagnon de route » de son parti

Le psychanalyste Gérard Miller, ancien proche du parti de Jean-Luc Mélenchon, fait l’objet d’une enquête après les accusations de viols et d’agressions sexuelles le concernant.

METOO - Elle exprime un « sentiment de trahison ». Ce vendredi 1er mars sur BFMTV-RMC, la députée insoumise Clémentine Autain, connue pour ses engagements féministes, a réagi aux accusations visant le psychanalyste Gérard Miller, « un compagnon de route » du parti de Jean-Luc Mélenchon, visé par des dizaines d’accusations de violences sexuelles qu’il conteste.

Judith Godrèche interpelle le Sénat avec des demandes concrètes pour la « famille incestueuse » du cinéma

« Quand vous avez quelqu’un qui est dans notre famille politique, qui défend la cause des femmes, qui s’engage dans un discours féministe, (...) se retrouver devant ça c’est insupportable », a dénoncé Clémentine Autain, comme vous pouvez l’entendre dans la séquence ci-dessous.

Contrairement à Denis Beaupin, ancien député écologiste mis en cause pour des agressions sexuelles en 2016 et Dominique Strauss-Kahn, où « il y avait une rumeur, la rumeur sur Gérard Miller n’est jamais arrivée à moi », a souligné Clémentine Autain.

« Comme le poisson rouge dans le bocal »

« Entre l’affaire Gérard Miller et tout ce qui se passe dans le monde du cinéma, j’ai envie de dire aux grands hommes politiques : mais où sont-ils ? Que disent-ils ? » s’est interrogée la députée de Seine-Saint-Denis.

« Où sont les discours, l’accompagnement, les propositions concrètes pour faire en sorte qu’on ne soit pas comme le poisson rouge dans le bocal, qui voit toujours la même chose et qui oublie qu’il a tourné ? », s’est-elle encore questionnée. Avant d’appeler, à l’instar de l’actrice Judith Godrèche, à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences sexuelles dans le monde du cinéma.

Dans Elle, qui a publié jeudi de nouveaux témoignages visant Gérard Miller, et Mediapart, certaines accusatrices, dont certaines étaient mineures au moment des faits, assurent que le psychanalyste a utilisé l’hypnose pour les agresser dans son hôtel particulier parisien, ce qu’il dément. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris.

« Certain de n’avoir commis aucune infraction et prêt à répondre sur chacun des faits reprochés, je souhaite désormais réserver ma parole à l’institution judiciaire », a indiqué Gérard Miller le 23 février dans une déclaration écrite.

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