Cité des arts : à la découverte de ces « insoumuses » qui avaient tout défriché !

Déjà... dans l'Iran de... 1979, une photo de Sophie Keir  - Credit:Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Déjà... dans l'Iran de... 1979, une photo de Sophie Keir - Credit:Centre audiovisuel Simone de Beauvoir

C'est hilarant, mais pas drôle du tout ! Lors de cette émission d'Apostrophes, Françoise Giroud, secrétaire d'État chargée de la « Condition féminine », n'ose réagir aux propos sexistes du plateau et les autrices de cette vidéo détournent la séquence en accumulant les poncifs misogynes d'où son titre : Maso et Miso vont en bateau (1976), vidéo tournée par le collectif des « Insoumuses », fondé dans les années soixante-dix par Delphine Seyrig, Carole Roussopoulos, vidéaste pionnière, et Iona Wieder, traductrice.

Voici une des perles que l'on peut voir sur de petits écrans à la Cité des arts, dans l'exposition Défricheuses, féminismes, caméra au poing et archive en bandoulière qui retrace les combats de ces guerrières pour l'émancipation des femmes, à partir des archives réunies au sein du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, co-commissaire de l'exposition, et toujours très actif. La création du centre (dont l'adjectif audiovisuel est fondamental) remonte à 1982 et l'on en suit l'histoire dans un parcours agréablement espacé qui donne la part belle aux artistes contemporaines, leurs œuvres s'échelonnant sur différents niveaux.

À LIRE AUSSI Delphine Seyrig, muse insoumise

Car l'arme de ces combattantes constituées en collectif est le fameux « Portapack » de Sony, dont le premier acquéreur en France fut Jean-Luc Godard et la seconde Carole Roussopoulos, de quoi couvrir les manifestations, s'approcher au plus près des confidences de femmes, lire des textes (Seyr [...] Lire la suite