Cinq joyaux d’une couronne

Retour sur cinq jalons d’une discographie qui a connu son apogée entre les années 60 et 70. Une décennie où, de hits en hits, la «Queen of Soul» s’installa sur son trône.

Yeah !!!

(Columbia, 1965)

Sous-titré «In Person With Her Quartet», cet album à la couverture volontiers aguicheuse est l’un des derniers de ses années Columbia, une période qui peut largement se résumer à ce bon best-of. Capté dans le vif d’un concert new-yorkais, la future reine s’y présente en format classique, sur un répertoire composite, qui va du prophétique This Could Be the Start of Something Big à l’inusable Love for Sale. Elle en passe même par If I Had a Hammer, où elle est derrière le tabouret, tout comme pour le seul titre de sa plume, l’élégante romance Without the One You Love. Pas de doute, sa voix est là, il lui manque juste une vraie direction artistique, des musiciens au taquet, pour qu’elle donne la pleine mesure de ses possibilités. C’est tout l’intérêt de se pencher sur un tel disque : comprendre l’importance des interventions d’un producteur dans l’essor d’une carrière.

I Never Loved a Man the Way I Love You

(Atlantic, 1967)

Impossible de ne pas mentionner ce disque qui la révèle au plus grand nombre, où elle aligne les titres en forme de hits. Dont bien entendu l’hymne Respect, qui l’assoie sur le trône. Bénéficiant de la Muscle Shoals Rhythm Section, une équipe de cadors, la jeune promue chez Atlantic enfile les classiques imparables, d’un naturel qui laisse sur place les concurrentes. Le talent d’une interprète d’exception certes (A Change Is Gonna Come de Sam Cooke), mais aussi celui d’une musicienne accomplie, comme le prouvent les thèmes qui portent sa signature : Baby, Baby, Baby ; Save Me ; Don’t Let Me Lose This Dream et Dr. Feelgood (Love Is a Serious Business)… Les années suivantes la verront ne pas décrocher de ces hauteurs, avec notamment deux superbes millésimes 1968. Lady Soul : un truc de dingue qui lui vaudra un nouveau surnom pour l’éternité. Et Aretha Now, où (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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