Cinéscénie au Puy du Fou : la danse des âmes

« C’est votre première fois au Puy ? demande ma voisine d’un soir.

– Oui, c’est la première fois. Mais j’en entends parler depuis des années ! répondis-je en ressentant le besoin de m’excuser de n’être pas venue plus tôt. »

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Il est 22 h 25, le spectacle va bientôt commencer. Ce soir-là, sous la lune bleutée du mois d’août, les milliers de spectateurs de la Cinéscénie du Puy du Fou attendent le lever de rideau sur l’histoire épique. Un calme précaire règne sur la scène, grande de 23 hectares. Des yeux brûlent dans l’obscurité. Soudain, la noirceur de l’étang s’éclaire. Une armée de bénévoles et d’acteurs s’élance comme saisie par une fièvre démente. C’est l’anarchie des sens.

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« Le dernier panache » retrace le destin d’un officier de la marine française. © @JALLALSEDDIKI

Dans les tribunes, nous ne sommes plus maîtres de rien, emportés comme un seul homme par le mythe universel d’une conscience dressée, celle du peuple de Vendée. Du feu, des chevaux, des drones, le fracas de la guerre, la boue des tranchées, la mort, la vie, la terre, Dieu. Puis une voix nous irradie. Celle de Philippe Noiret, caverneuse, frondeuse. Elle vient de loin, du Très-Haut. On lève alors la tête pour s’en approcher. Un avion de combat s’abat sur nous comme l’aigle noir de Barbara. Il semble lui aussi crever le ciel. ​Comble de désordre et de grâce à ...


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