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Cigarette électronique : un tiers du marché échappe à tout contrôle

La France compterait 3 millions de « vapoteurs ».
La France compterait 3 millions de « vapoteurs ».

La cause est entendue, rappelée régulièrement par l'Académie de médecine : la pratique du vapotage est beaucoup moins dangereuse que la consommation de tabac, puisque les substances cancérigènes créées par la combustion de cigarette ne sont plus inhalées, et elle a permis à 700 000 (vrais) fumeurs de décrocher. Reste que la « vaporette » n'est pas inoffensive, et son développement (le nombre de vapoteurs en France approcherait déjà 3 millions) préoccupe les agences sanitaires, qui s'interrogent sur l'éventuelle nocivité de la multitude de substances déversées chaque année sur le marché français. « Depuis les premières e-cigarettes en 2007, les fabricants présentent les choses comme très simples : un peu de nicotine, de glycérine végétale, des arômes? », souligne Matthieu Schuler, directeur de l'évaluation des risques à l'Anses. « Mais en réalité, ils puisent dans un catalogue de 1 200 produits ! Et très peu sont soumis à une évaluation préalable. »

Quels sont ces produits ? Comment se mélangent-ils ? Comment réagissent-ils à la combustion ? Pour l'instant, les autorités sanitaires ont peu de réponses. Pour la première fois, l'Anses s'est donc penchée sur le sujet dans le cadre d'une directive européenne, et vient d'achever un panorama exhaustif des produits du vapotage vendus sur le marché français. Une première étape ne visant pas à évaluer les substances sur le plan sanitaire, mais ? pour commencer ! ? à les connaître.

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