Ciblage, leurres tactiques... BFMTV a filmé l'opération d'un hélicoptère de l'armée ukrainienne

Vue depuis l'hélicoptère de la 18e brigade autonome de l'armée de terre ukrainienne.  - BFMTV
Vue depuis l'hélicoptère de la 18e brigade autonome de l'armée de terre ukrainienne. - BFMTV

Ils sont les yeux et le bras armé de l'Ukraine dans le ciel du Donbass. Tandis que Kiev sollicite de nouveaux moyens aériens auprès de ses partenaires occidentaux, ses hélicoptères mènent déjà la guerre en altitude contre l'envahisseur russe.

Pour un reportage diffusé ce lundi matin, l'armée de terre ukrainienne a permis à BFMTV de placer une caméra sur l'un des appareils de sa 18e brigade aérienne autonome, qui s'oppose aux troupes russes dans la région de Donetsk.

Faire vite

Le décollage se fait depuis une base secrète, dans le petit matin glacial de l'est de l'Ukraine. Il s'agit de s'envoler tôt, afin d'augmenter ses chances d'échapper à la chasse russe. Rien n'est laissé au hasard car dans les airs chaque erreur se paie.

L'hélicoptère accueillant la caméra de BFMTV vole en rase-motte, mais son moteur pousse à pleine puissance. C'est une position russe située près de Bakhmout que la 18e brigade aérienne autonome de l'armée de terre ukrainienne a cette fois en ligne de mire. À 6 km de la cible, l'appareil s'élève et crache une salve.

Après quoi, il faut faire vite, car un tel tir rend l'hélicoptère aisément repérable par l'aviation ou la défense anti-aérienne adverses. Aussi doit-il décrocher et brouiller les pistes, en lançant une vingtaine de petits missiles incandescents dont on espère qu'ils attireront à eux les roquettes russes. Heureusement, la manœuvre du jour est couronnée de succès: les trois équipages reviendront sains et saufs sur leurs pistes de départ.

"On n'a pas le droit de s'inquiéter"

Une fois à la base, le travail n'est toutefois pas tout à fait terminé. On s'active autour des canons, on les vide puis on les recharge en munitions. Les pilotes ne savent pas quand ils seront appelés à reprendre les airs, ils entendent donc être prêts.

Avant de se projeter sur cet avenir forcément proche, Vlad, l'un des pilotes, revient sur l'opération du jour: "Notre mission était de frapper une zone où se trouvaient des véhicules blindés légers et des hommes. On a volé jusque là, puis on a tiré, et on est rentrés. On vient de recevoir la confirmation que la cible a été atteinte".

Les équipes ont également reçu, par SMS, les félicitations de leur commandant. Bonne nouvelle supplémentaire: ils n'auront plus à voler pour aujourd'hui. L'heure est au soulagement mais Vlad affiche son sens de l'abnégation: "La peur est présente à chaque instant mais il faut la combattre. Le plus important c'est d'accomplir sa mission". Il insiste: "On n'a pas le droit de s'inquiéter avant d'être rentré".

Article original publié sur BFMTV.com