Chronique de Guillaume Meurice sur Netanyahu : Les plaintes contre l’humoriste classées sans suite

Chronique de Guillaume Meurice sur Netanyahu : Les plaintes contre l’humoriste, photographié ici au mois d’avril 2017 à Paris, classées sans suite
LIONEL BONAVENTURE / AFP Chronique de Guillaume Meurice sur Netanyahu : Les plaintes contre l’humoriste, photographié ici au mois d’avril 2017 à Paris, classées sans suite

JUSTICE - « La décision me semble assez logique ». Guillaume Meurice peut souffler, les plaintes contre lui après une chronique France Inter sur Benjamin Netanyahu ont été classées sans suite, annonce Libération ce lundi 22 avril. Le 29 octobre, quelques semaines après l’attaque du 7 octobre et les représailles sanglantes qui ont suivi dans la bande de Gaza, l’humoriste avait qualifié le Premier ministre israélien de « sorte de nazi mais sans prépuce ». Une sortie qui n’avait pas manqué de provoquer un tollé immédiat.

Guillaume Meurice a été visé par plusieurs plaintes à la suite de cette déclaration pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémite ». Le parquet de Nanterre a toutefois estimé que ces infractions n’étaient « pas suffisamment caractérisées », selon Libération, qui a pu consulter le courrier de classement.

« Mon avocat m’a appelé fin de semaine dernière pour me l’annoncer. Mais je viens juste de recevoir le document », a-t-il dit au média précisant que « la décision me semble assez logique ».

Charline Vanhoenacker et Sibyle Veil mises hors de cause

Les supérieures hiérarchiques de Guillaume Meurice, Charline Vanhoenacker et Sibyle Veil, directrice de publication de France Inter, ont également été mises hors de cause en tant que supérieures hiérarchiques de l’humoriste.

Le parquet estime que leur responsabilité ne pouvait être « juridiquement engagée » puisque « l’enquête ayant confirmé que l’émission était diffusée en direct, que Monsieur Meurice écrivait seul ses chroniques et ne les communiquait pas pour validation préalable à quelque personne responsable à France Inter. »

France Inter avait reçu une mise en garde de l’Arcom après cette chronique. La direction de la chaîne a quant à elle adressé un avertissement à son chroniqueur pour avoir refusé de s’exprimer après la polémique pour apaiser les tensions.

Dans son livre « Dans l’oreille du cyclone », l’intéressé expliquait sans s’excuser : « Le piège est tendu. M’excuser ou m’expliquer sur cette blague en la liant aux actes d’abrutis haineux ferait immédiatement de moi, au pire un complice, au mieux un irresponsable qui n’a pas maîtrisé ses propos ».

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