Christophe Miossec : «Jane Birkin tenait son rang»

«Notre histoire a démarré en 1997 par un coup de fil. Jane m’a appelé directement, sans passer par la maison de disques, en me disant qu’elle voulait que je lui écrive un texte pour son prochain disque. C’était la première fois qu’elle allait chanter autre chose que du Gainsbourg…..Pour moi, Birkin/Gainsbourg ça volait très haut, donc c’était très compliqué d’arriver après, écrasant presque… En écrivant je me suis rendu compte qu’il était vraiment au-dessus de ma tête. J’ai donc décidé de « tuer le Serge» et cela a donné «Les Avalanches » une chanson qu’elle aimait beaucoup et que j’aime moi aussi beaucoup. A l’époque, sa démarche était incroyablement culottée : personne ne m’avait jamais sollicité pour écrire des paroles et elle a ouvert la porte à bien d’autres. C’était assez militant de sa part et elle est toujours restée incroyable avec moi depuis. Elle a toujours répondu présent quand je lui demandais de venir chanter en duo, notre relation ne s’est jamais rompue».

À lire aussi Alain Souchon sur Jane Birkin : « Il faut se souvenir de son intelligence »

"Devant la douleur, elle avait été une femme très courageuse"

Sur son parcours musical, Miossec estime «que Jane Birkin est un monument sans le vouloir. Elle était toujours dans la recherche musicale. Et je crois aussi qu’elle n’était pas du tout une femme fragile comme on l’a souvent présentée. Non, il y avait quelque chose du soldat en elle, qu’elle tenait probablement de son père, ancien officier de l’arm...


Lire la suite sur ParisMatch