Christian Clavier : « Avec “Le Père Noël”, nous repoussions les limites »

Katia et Pierre dansant sur « Destinée » de Guy Marchand.  - Credit:Trinacra Films/capture d'écran
Katia et Pierre dansant sur « Destinée » de Guy Marchand. - Credit:Trinacra Films/capture d'écran

Il y a quarante ans sortait au milieu d'un été caniculaire un drôle de film. Un long-métrage évoquant le Père Noël et le traitant d'ordure. La RATP refusa de faire la promotion de la réalisation de Jean-Marie Poiré. Adapté de la pièce du théâtre du Splendid, Le Père Noël est une ordure – dont le titre initial était Le Père Noël s'est tiré une balle dans le cul – va vivre un début de carrière calme : 1,5 million d'entrées. Le propos incorrect de Jugnot, Lhermitte, Chazel, Clavier et consorts, les situations absurdes ou les répliques lunaires vont devenir cultes au fil des rediffusions (une vingtaine depuis la sortie).

Pour Le Point, Christian Clavier, mythique Katia (alias « Charles Bronson » ou « ce petit con de Jean-Jacques »), détaille les raisons de la modernité du Père Noël est une ordure qui vient de s'installer sur Netflix depuis mercredi.

Le Point : Il y a quarante ans sortait un petit film en plein milieu de l'été. Imaginiez-vous que l'on parlerait encore du Père Noël est une ordure en 2022 et qu'il continuerait de battre des records d'audience ?

Christian Clavier : On n'imagine jamais un tel succès. Ce dont je me souviens, c'est qu'au moment où nous avons sorti le film, en 1982, il y a eu une canicule incroyable jusqu'à la mi-septembre. La sortie a été moins bonne que prévu. Le film a fait un score correct, sans plus. Il y avait eu une campagne médiatique de gens qui avaient trouvé incongru et politiquement et culturellement incorrect d'avoir traité [...] Lire la suite