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Christian Bobin, poète français à succès, est mort

l'écrivain Christian Bobin pose, le 04 octobre 2005 sur le plateau de l'émission littéraire de TF1
BERTRAND GUAY / AFP l'écrivain Christian Bobin pose, le 04 octobre 2005 sur le plateau de l'émission littéraire de TF1 "Vol de nuit" à Paris. AFP PHOTO BERTRAND GUAY (Photo by BERTRAND GUAY / AFP)

LIVRE - La littérature française perd l’une de ses plumes les plus poétiques. L’écrivain Christian Bobin, qui avait notamment connu un succès de librairie avec Le Très-Bas, est décédé à l’âge de 71 ans, a annoncé vendredi 25 novembre la maison d’édition Gallimard sur ses réseaux sociaux.

L’auteur, qui ne se souciait guère de sa réputation, publiait avec régularité, des textes courts en prose. Certains ont dépassé 100 000 exemplaires, comme Le Très-Bas, sur saint François d’Assise, en 1992. D’autres sont restés confidentiels.

Cet automne, il avait publié un roman aux éditions Gallimard, Le Muguet rouge, et une anthologie d’« œuvres choisies » dans la collection Quarto, Les Différentes Régions du ciel.

Frédéric Beigbeder, journaliste et critique, avait lancé en 1995 : « Bobin est, de loin, l’écrivain le plus célèbre du Creusot », sa ville natale, à laquelle il était resté attaché.

« Je suis né dans un berceau d’acier », confiait à l’AFP cet automne ce fils d’un professeur en dessin industriel, alors que Le Creusot avait abrité les usines sidérurgiques Schneider au XIXe siècle. Mais, chez lui, pas de roman de l’industrie, de réalisme social, de lutte des classes, au contraire : un art pointilliste, tourné vers la nature et le ciel.

« J’ai préféré aller vers ce qui semble ignorer le passage du temps : les fleurs, l’amour dans sa première timidité, l’attente, la beauté d’un visage, le silence, la longue durée... Toutes ces choses que la vie moderne petit à petit commençait à nous enlever, à nous voler », concluait-il.

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