François Dabis, choper le virus

Le discret directeur de l’ANRS, chercheur bordelais passionné de voile, a consacré sa vie à la recherche et à la lutte contre le sida.

Allez, offrons-nous quelques stéréotypes. François Dabis est bordelais, donc c’est un homme présentable, discret, bien élevé, élégant. La petite soixantaine, souvent bronzé, les yeux clairs, fils de médecin bien sûr, il aime faire de la voile sur le bassin d’Arcachon. Directeur depuis un an de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites B et C (ANRS), c’est en plus un homme agréable, positif et optimiste. Et nullement colérique. Ce qui dans le monde parfois égocentré de la lutte contre le sida peut détonner. Il a, enfin, une autre particularité : lui n’a pas de conflits d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique, ce qui avait été fatal à d’autres postulants à ce poste très exposé.

Voilà pour les clichés. Pour le reste, c’est un chercheur de renommée mondiale, qui plus est modeste. Lorsque l’on passe en revue le profil des trois précédents directeurs de l’ANRS qui, chacun à leur manière, furent spectaculaires, il répond aussitôt, sans se forcer : «Comme directeur, je n’ai pas la prétention d’apporter un nouveau modèle. J’ai un objectif qui n’est peut-être pas glorieux, mais je sais que s’arrêter maintenant dans la lutte contre le sida, c’est courir à l’échec. Il y a nécessité à continuer. Et urgence à passer le relais à une autre génération.»

On a compris, lui, le marin, est là pour tenir encore la barre. Avec un cap clair : alors que la lutte contre la pandémie a du mal à rester à l’agenda des priorités des politiques - comme on le verra la semaine prochaine à la conférence mondiale sur le sida qui se tient à Amsterdam - son rôle à lui est de l’y maintenir. «En France, tente-t-il de se rassurer, on peut avoir l’impression que les pouvoirs publics ne sont pas très offensifs. Mais depuis que je suis directeur de l’ANRS, j’ai rencontré trois fois Emmanuel Macron. Il est allé sur le terrain, il s’est fait dépister (...)

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