Choose France : 5 chiffres spectaculaires sur ce "millésime de tous les records" selon Macron

L'Élysée promet un nombre de projets et un montant record d’investissements pour la septième édition du sommet Choose France.

Emmanuel Macron visite l’usine McCain de Matougues dans la Marne ce lundi 13 mai (Crédit : REUTERS/Gonzalo Fuentes/Pool)

À moins d’un mois des élections européennes, le camp présidentiel peut se réjouir. Réunis ce lundi 13 mai à Versailles, près de 180 dirigeants étrangers et une soixantaine de patrons français ont annoncé des milliards d’investissements en France pour l’édition 2024 du sommet Choose France. Lancé en 2018 à l’initiative du président de la République Emmanuel Macron, l’évènement annuel vise à convaincre les grands patrons d’investir dans l’Hexagone. Cette année, le cru s’annonce historique. La preuve en chiffres.

  • 15 milliards

À l’occasion de cette édition 2024 de Choose France, 15 milliards d’euros d’investissements étrangers ont été annoncés par l’exécutif. Ces investissements vont se déployer dans toutes les régions de la France métropolitaine. "Les annonces sont faites à Versailles et les parpaings poussent partout en France", dans la Somme, mais aussi en Ardèche, en Côte-d'Or ou encore dans les Hauts-de-France, s’est réjouit sur Franceinfo Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’Industrie. Ainsi, le petit village de Petit-Landau (Haut-Rhin) a été choisi par Microsoft pour installer un nouveau centre de donnée. Coût de l’opération pour le géant américain : 2 milliards d’euros.

  • 4 milliards

Sur les 15 milliards d’euros annoncés, 4 viennent de Microsoft. En plus des 2 milliards injectés en Alsace, l’entreprise co-fondée par Bill Gates va engager deux autres milliards dans l’Hexagone "au service de l'intelligence artificielle et de la croissance économique du pays", promet Brad Smith, le président de Microsoft, dans une interview accordée au Figaro. Il s’agit du plus gros investissement jamais réalisé en France par Microsoft depuis sa naissance il y a près d’un demi-siècle.

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Outre le développement des infrastructures, Microsoft assure vouloir former près d'un million de personnes en France aux métiers de l'IA d'ici fin 2027. La France n’est pas le seul pays dans lequel le fabricant de Windows injecte de l’argent. Le géant de l’informatique va engager 3,4 milliards de dollars en Allemagne, 2,1 milliards en Espagne ou encore 2,9 milliards au Japon.

  • 56

Par rapport à 2023, Choose France a doublé le nombre de projets passant de 28 l’an dernier à 56 pour un montant total de 15 milliards d’euros. La première édition en 2018 totalisait "seulement" 11 projets et 10 l’année suivante. Les investissements étrangers dans l’Hexagone connaissent une forte accélération depuis la crise sanitaire : 22 projets en 2021, 35 en 2022, 28 en 2023 et donc 56 cette année. Entre 2018 et 2023, "nous avons donc déjà eu au total, sur six éditions, 122 projets d’ouvertures ou d’extensions d’activité économique", s’est félicité le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avant l’ouverture de la septième édition.

  • 350 millions d’euros

Vous aimez les frites ? Vous n’allez pas en manquer. Le spécialiste des frites surgelées McCain a annoncé dimanche vouloir investir plus de 350 millions d’euros pour moderniser et augmenter la capacité de ses trois sites français, situées dans le Pas-de-Calais et la Marne. Les millions injectés devraient générer 20 à 30 postes supplémentaires pour un groupe qui emploie déjà 800 salariés dans l’Hexagone. "Nous avons choisi la France d’une part parce que c’est notre plus gros marché européen. Nous avons un bassin agricole qui est très fort, des générations d’agriculteurs et surtout des agriculteurs qui sont tournés vers l’avenir", justifie Max Jeune, le directeur général du groupe.

  • 10 000

15 milliards d’euros investis pour… 10 000 emplois créés : telle est la projection de l’exécutif pour cette édition 2024. Au vu des milliards annoncés, les perspectives pour l’emploi sont décevantes. D’abord parce que les investissements annoncés par Microsoft, Amazon, McCain ou encore Sanofi restent peu créateurs d’emploi. Bien souvent, il s’agit d’argent injecté pour rénover et améliorer des sites déjà existants. Sur les 10 000 emplois espérés, Amazon entend créer 3 000 nouveaux emplois directs en CDI.