Les choix culture du « Point » : déambulation végétale ou trip cannibale ?

« Nope » de Jordan Peele. En salle le 10 août.  - Credit:
« Nope » de Jordan Peele. En salle le 10 août. - Credit:

Traquer l'ovni glouton dans Nope

Après les psychopathes suprémacistes de Get Out et les doubles souterrains maléfiques de Us, Jordan Peele braque sa caméra vers une autre menace, et, cette fois, le péril vient de l'espace. Dans Nope, l'éleveur de chevaux de tournage O. J Haywood (Daniel Kaluuya) et sa sœur Emerald (Keke Palmer) luttent pour maintenir à flot leur ranch, après la mort énigmatique de leur père (Keith David), tué par une pièce tombée du ciel. Après une suite de phénomènes tout aussi étranges, ils découvrent qu'un improbable ovni furtif en forme de soucoupe volante semble chasser, de nuit comme de jour, tout organisme vivant dans leur voisinage. Leur but : filmer le vaisseau les premiers afin de prouver son existence et faire fortune. Doué d'un sens inné du cadrage des grands espaces, Peele multiplie les surprises et signe un blockbuster atypique, à la fois ironique et angoissant mais filant trop de métaphores socio-politiques au détriment de son élan. Au carrefour du western, de l'horreur et de la SF (avec un beau double hommage à Spielberg et Shyamalan), le spectacle heureusement l'emporte, notamment dans un dernier acte mené au triple galop. Chapeau, cow-boy.

Nope, de Jordan Peele. En salle le 10 août.

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